Né à Québec, il fait son cours classique au Petit Séminaire où, parallèlement à ses études, il suit des cours en théâtre et en mime au Centre d'arts d'Orford (jeunesses musicales du Canada). Il s'intéresse aussi à la musique et, en plus d'être batteur pour son propre groupe dès l'âge de huit ans, il est, adolescent, étudiant en percussion au Conservatoire de musique de Québec.
Il poursuit ses études collégiales en théâtre au Cégep de Saint-Hyacinthe. Dès sa sortie de l'école en 1977, Jean Gascon, directeur du Centre national des Arts à Ottawa, lui offre sa première chance dans Floralie, où es-tu ? de Roch Carrier. Mais c'est surtout son propre spectacle, la parodie musicale Slick and the Outlags qu'il crée à la même époque, avec ses camarades musiciens, qui le fait connaître du public. Le spectacle connaît un succès immédiat et est présenté à Québec et à Montréal. Il le reprendra avec le même succès quelques années plus tard à l’occasion de Québec, mer et monde à Montréal ainsi qu’en tournée au Québec (1984-1985). Il met ensuite ce spectacle de côté pour répondre aux offres au théâtre et à la télévision. Durant cinq ans à Québec, il ne jouera que des premiers rôles sous la direction de Jean-Marie Lemieux et Guillermo de Andrea. Entre 1982 et 1983, il produit et réalise le premier vidéo-clip québécois (selon Musique Plus) intitulé On ne peut pas tous être pauvres accompagné d'un 45 tours.
Après quelques années d’aller-retour entre Québec et Montréal, période où il fait ses premières armes à la télévision de Radio-Canada (Bye Bye '81-82, Journal d'un curé de campagne, Boogie-Woogie '47, Poivre et sel) ainsi qu'à la Ligue nationale d'improvisation, il s'établit à Montréal en 1983.
Mais c’est grâce à sa participation au Déclin de l'empire américain de Denys Arcand que sa crédibilité se confirme et que les succès s’accumulent autant au cinéma, au théâtre, qu’à la télévision. Citons entre autres : Les Feluettes, Jésus de Montréal, La Vie de Galilée, Des restes humains non identifiés et La Véritable Nature de l'amour, les Bye Bye (de 1986 à 1991), Ding et Dong (le film), l’Opéra de quat’sous, Les Fourberies de Scapin et La Légende de Jimmy qui marque sa dernière apparition sur scène au Québec.
Depuis septembre 1993, il habite également à Paris ; ce qui lui a permis de tourner dès les premières années aussi bien en France (Paris et Marseille), qu'en Tchécoslovaquie (Prague), au Portugal, en Hongrie (à Budapest) avec Charles Aznavour, en Belgique (Bruxelles) et enfin en Suède dans les studios d'Ingmar Bergman ; il est aussi de la distribution de La Belle Époque (d’après l’œuvre de François Truffaut) série télé tournée à Paris en 1995, avec André Dussolier et Kristin Scott-Thomas.
Il est pour la première fois sur scène à Paris en janvier 1996, au Théâtre National de Chaillot (Trocadéro) aux côtés de Rupert Everett dans L’Importance d’être constant d’Oscar Wilde, mise en scène par Jérôme Savary, et récidive la même année à l’automne dans Le Bourgeois gentilhomme de Molière, toujours avec Savary (Monsieur Jourdain) où il interprète Dorante et le maître de danse avec comme partenaire Catherine Jacob en Madame Jourdain (prolongations triomphales jusqu’en mars 1997 pour un total de 125 représentations). Il tourne au même moment le rôle titre du téléfilm Bob Million avec Bernadette Lafont.
Entre-temps au Québec, Jean Beaudin lui offre au cinéma le rôle de Mortimer (nominé au Jutra 2000) dans Souvenirs intimes et André Melançon celui de Jan Pawlowski (nominé au Métrostar 1999) dans Ces enfants d’ailleurs II. De plus, il coanime pendant deux ans la soirée des Jutras (prix récompensant les artistes et les artisans du cinéma québécois) avec Élise Guilbault.
Mais c’est avec le réalisateur Claude Miller, avec qui il tourne trois films coup sur coup, qu’il fait une véritable rencontre en France : La Classe de neige (prix du jury, Cannes 1998), La Chambre des magiciennes dans le rôle du docteur Fish avec Anne Brochet (prix de la critique internationale, Berlin 2000), et tout dernièrement Betty Fisher et autres histoires avec Mathilde Seigner et Luck Mervil (prix de la critique internationale, Montréal 2001).
Après sept ans d’absence sur la scène théâtrale montréalaise, il interprète à l’automne 1999, Lord Goring dans Un mari idéal d’Oscar Wilde de la Compagnie Jean Duceppe et triomphe durant l’été 2000 dans la pièce Les Jumeaux vénitiens de Goldoni, présentée au Festival Juste pour rire. À l’automne 2001, il retrouve Élise Guilbault dans la pièce Une journée particulière d'Ettore Scola par La Compagnie Jean Duceppe.
Depuis 1999, il alterne régulièrement les tournages français et québécois avec notamment : La Veuve de Saint-Pierre de Patrice Leconte avec Juliette Binoche et Daniel Auteuil, La Vie après l’amour de Gabriel Pelletier (premier au box-office, été 2000). En 2000, Thérèse et Léon, téléfilm de Claude Goretta avec Claude Rich, Nuit de noces d’Émile Gaudreault (premier au box-office, été 2001), L’aîné des Ferchaux de Bernard Stora avec Jean-Paul Belmondo.
En 2001, Le Collectionneur de Jean Beaudin, la coproduction internationale Napoléon d’Yves Simoneau avec Christian Clavier, John Malkovitch, Gérard Depardieu, Isabella Rossellini où il joue Lucien Bonaparte avec Anouk Aimé dans le rôle de sa mère. Plus récemment, il a joué le rôle du notaire Le Potiron dans Un homme et son péché de Charles Binamé et fait partie de la distribution des films Les Invasions barbares de Denys Arcand et La Petite Lily de Claude Miller, tous deux en compétition officielle au Festival de Cannes édition 2003.
En février 2001, il est nommé chevalier de l’Ordre des Arts et des Lettres décerné par le ministère de la Culture et de la Communication de France par la ministre Catherine Tasca.
Depuis l’automne 2001, il est en orbite autour de la terre avec la face cachée de la lune de Robert Lepage (France, États-Unis, Nouvelle-Zélande, Mexique, Allemagne, Norvège, Angleterre, Japon, Canada et au Québec...).
En 2005, il alterne cinéma et télévision dans des films tels que Ordo de Ferreira-Barbosa et La Petite Chartreuse de Jean-Pierre Denis. Ainsi que L’Etat de grâce pour France 2 et Mafiosa pour Canal+ qui le rappellent aux téléspectateurs en 2006. Au Québec, il est pour l’année 2006-07, animateur sur les ondes de Radio-Canada d’une émission hebdomadaire sur l’oeuvre de Jean-Sébastien Bach, ainsi que porte-parole du concours musical international de Montréal pour le chant (l’équivalent du Belvédère). Le petit séminaire de Québec où il a fait son cours secondaire lui fait l’honneur de nommer sa nouvelle salle de spectacle « le Café-théâtre Yves Jacques », en juin 2007. Il fait un retour dans l’univers de Claude Miller en France dans Un secret inspiré du roman de Philippe Grimbert en 2007, ainsi que dans un premier film de Catherine Castel intitulé 48 heures par jour.
En 2007, il joue dans le spectacle solo Le projet Andersen de Robert Lepage basé sur la vie d’Hans Christian Andersen au Théâtre de Chaillot.
Cet(te) artiste n'est pas lié(e) en ce moment à un spectacle.
Parc de la Villette - Grande Halle, Paris
Odéon - Théâtre de l'Europe, Paris
Odéon - Théâtre de l'Europe, Paris
Théâtre de Sartrouville et des Yvelines – CDN , Sartrouville
Chaillot - Théâtre national de la Danse, Paris
Chaillot - Théâtre national de la Danse, Paris
Théâtre d'Angoulême, Angoulême