5 comédies de Molière

du 25 mars au 10 avril 2009
entre 2h20 et 4h35 (intégrale)

5 comédies de Molière

Christian Schiaretti mêle humour et virtuosité du jeu pour faire entendre ces comédies dans l'esprit du théâtre populaire de l'époque classique et emporte le spectateur dans le plaisir pur de la farce et de la comédie. Indispensable !

Satire sociale et peinture de caractères
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  • Satire sociale et peinture de caractères

Théâtre de tréteau, costumes XVIIème siècle vaporeux, alexandrins savoureux et bien en bouche, dans cette création du Théâtre National Populaire tout rend témoignage du génie du patron du théâtre français. Un Molière moderne ou baroque ? Comme réponse, la jubilation du public. Éclipsées par les pièces de la maturité, les farces de Molière ont souvent été traitées avec légèreté. Pourtant, elles anticipent les grandes formes, à la manière des courts métrages de Charlie Chaplin préparant Les Temps modernes – auquel Christian Schiaretti rend ouvertement hommage lors d’un intermède burlesque dans Les Précieuses ridicules.

Au moment de l’écriture, entre 1658 et 1661, de ces cinq courtes comédies, Molière revenait d’une longue tournée en province où il observa les moeurs populaires et bourgeoises. Sganarelle ou le Cocu imaginaire (mari trompé, poltronnerie et soûlerie) est une pièce farcesque et diablement efficace. Elle constitue la fusion harmonieuse de trois soubassements. Une intrigue à l’italienne : deux amoureux sont séparés par un père avaricieux qui veut donner sa fille au plus riche prétendant ; une farce : le mari cocu (ou qui se croit tel) cherche en vain à se venger de l’amant supposé de sa femme ; et une comédie burlesque : la volonté de Sganarelle est annihilée par sa couardise, produisant un contraste burlesque entre ses paroles et ses actes.

L’École des maris et Les Précieuses ridicules, comédies mâtinées de peinture de caractères et de satire sociale, préfigurent davantage les grandes oeuvres phares, Le Tartuffe, Dom Juan, Le Misanthrope. Ainsi L’École des maris peut s’entendre comme un plaidoyer pour une relative indépendance des femmes puisque le vieil Ariste, qui laisse toute liberté à sa jeune pupille protégée de se cultiver, se mouvoir et s’amuser, parvient à s’en faire aimer librement alors que son frère, plus jeune, rétrograde et borné, se fait détester de sa fiancée en la tenant recluse.

En contrepoint, Les Précieuses ridicules – écrite en prose – offre une tout autre vision des femmes, plus acerbe et cruelle. Deux jeunes provinciales, Magdelon et Cathos, prétentieuses et écervelées, se font « rouler » par les valets des deux seigneurs qu’elles avaient hautainement dédaignés...

Aux trois pièces déjà créées au TNP au printemps 2007 se sont ajoutées, au fil des représentations et des tournées de l’automne, deux autres farces. Dans La Jalousie du Barbouillé, un jaloux empêche sa femme trop volage de rentrer à la maison... Dans Le Médecin volant, Valère aime Lucile et en est aimé, mais Gorgibus, père de Lucile, entend la marier à Villebrequin. Lucile feint d’être malade, et Sabine, sa cousine, va trouver Valère pour lui demander un médecin complaisant...

Au fil de ces oeuvres, tout le registre de la farce, avec ses musiques, ses variations de rythme, ses pirouettes, ses outrances, est célébré avec bonheur.

Ces comédies se donnent sur un large tréteau de bois, hommage aux origines du théâtre de foire. Le squelette d’une façade de maison laisse entrevoir les acteurs qui attendent leur tour pour entrer dans l’action. La structure permet aux fenêtres et aux portes de claquer au nez des maris jaloux et de faciliter la fuite des galants. Au lointain, au travers d’un grand paravent bleuté, se dévoile un peu du mystère des coulisses. On surprend les ombres des comédiens qui enfilent à toute vitesse perruques et pourpoints, robes et bottes...

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  • Calendrier

Les 25, 26, 27, 28 mars et 7, 8 avril : Sganarelle ou le Cocu imaginaire, L’Ecole des maris, Les Précieuses ridicules
durée 3h25 avec entractes

Les 31 mars, 1er, 2, 3, 4, 5, 9 et 10 avril : La Jalousie du Barbouillé, Le Médecin volant, Les Précieuses ridicules
durée 2h20 avec entractes

Dimanche 29 mars à 15h : intégrale des 5 comédies
durée 4h35 avec entractes

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  • La presse

« Christian Schiaretti est un artiste qui croit en certaines missions du service public. S’il aime nous faire découvrir des textes rares, des auteurs peu connus, il revoit, au fil de ses mandats, les classiques du répertoire. Il sait qu’il y a toujours un jour, dans la vie, où, pour la première fois, on assiste à la représentation d’une pièce de Shakespeare, de Brecht, de Claudel ou de Molière… et que ce jour doit être heureux. Il déploie ici un éventail merveilleux de sensibilité, de cocasserie, de jeunesse. Quel bonheur ! Car ils ne sont que dix, et ils y vont ! Il y a du travail et ce d’autant plus que Schiaretti ne se contente pas d’habiles mouvements et de mise en place intelligente. Il a scruté ces farces, cette comédie, et il en extirpe ce qui nous renvoie aux personnages à venir et aux chefs-d’œuvre, mais aussi à la vie même de la troupe de Molière. Un supplément assez déchirant d’émotion. » Armelle Héliot, Le Figaro

« Ovation méritée. Éclipsées par les pièces de la maturité, les farces de Molière ont souvent été traitées avec légèreté. Pourtant, ces ébauches anticipent les grandes formes, à la manière des courts-métrages de Charlot (précurseur de Chaplin) préparant les Temps modernes et auquel Schiaretti rend ouvertement hommage dans les Précieuses ridicules. Cette pièce, qui conclut une trilogie, charpente un spectacle remarquable, que le metteur en scène dope à l’humour et à l’énergie dans un mouvement de fraîcheur qui rappelle la révolution baroque dans la musique. Une troupe homogène se partage les rôles. Talentueux, du culot à revendre, les comédiens se plient à une mise en scène intelligente, saturée de trouvailles comiques, qui stimule leurs aptitudes et leur plaisir à jouer. » Antonio Mafra, Le Progrès

« Molière ou la force de l’évidence. Mené avec une étourdissante virtuosité, conduit avec une rigueur chorégraphique, le spectacle de Schiaretti partage la vision du geste. Sa mission de faire connaître le répertoire, il la magnifie. » Bruno Bouvet, La Croix

« Un beau cocktail ; jouées façon commedia dell’arte, les pièces renouent avec le théâtre de foire : mimiques, bastonnades, bons mots et rebondissements, chant et danse baroque. Que la farce commence. » Marie-Hélène Chaplain, Marie-Claire

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les fourberies de Scapin Par Alizé C. - 2 avril 2020 à 14h40

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les fourberies de Scapin Par Alizé C. (1 avis) - 2 avril 2020 à 14h40

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Informations pratiques

Malakoff scène nationale – Théâtre 71

3, place du 11 Novembre 92240 Malakoff

Accès handicapé (sous conditions) Bar Grand Paris Hauts-de-Seine Librairie/boutique Restaurant
  • Métro : Malakoff - Plateau de Vanves à 272 m
  • Bus : Hôtel de Ville à 129 m, Victor Hugo à 141 m, Plateau de Vanves à 231 m, Pierre Larousse - Carrefour du 8 Mai 1945 à 301 m, Adolphe Pinard à 394 m
  • Voiture : Périphérique, sortie Porte de Vanves ou Porte Brancion puis direction Malakoff Centre-ville.

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Malakoff scène nationale – Théâtre 71
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