A l'Ouest

Danser comme on entre en transe. Sentir cette pulsation du corps et du tambour. Inspirée par un voyage dans les réserves autochtones d’Amérique du Nord, sur les pas du compositeur Moondog, la danseuse et chorégraphe Olivia Grandville rend hommage au pow-wow, danse spirituelle et militante d’une culture niée mais toujours vivante, celle des Amérindiens du Canada.

C’est avec l’espoir de faire partager une culture dont elle ignorait tout, qui restait depuis toujours un fantasme, qu’Olivia Grandville a entrepris ce voyage au coeur des réserves autochtones du Canada et d’Amérique du Nord. La chorégraphe nous entraîne dans un rituel d’un genre nouveau, nourri d’influences multiples, en conservant l’inouïe puissance d’évocation des danses populaires et traditionnelles qui ont marqué son travail d’exploration. Quatre danseuses frappent le sol, tournoient sur elles-mêmes, se livrent à des solos stupéfiants puis entrent dans une danse hypnotique et sauvage, qui pulse au son de rythmes mystérieux. Tout d’abord avec humour et humilité, puis à mesure que le tambour du musicien Alexis Degrenier imprime sa marque, la pièce gagne en amplitude, en intensité, jusqu’à un final décoiffant, plein de panache et d’humour.

Au croisement de la danse pow-wow et des musiques de Moondog, À L’Ouest est un spectacle aussi vif qu’un coeur battant. Il nous parle d’un peuple qui à travers la danse et la musique continue de défendre ses valeurs et ses croyances, envers et contre tout.