Tel un nouveau Purcell, Benjamin Britten a réinventé les formes et le langage de l’opéra anglais et donné à la vie musicale britannique une impulsion décisive en fondant l’English Opera Group en 1946. Albert Herring fut la première création de cette structure de production. Par sa subtilité musicale, son efficacité théâtrale, sa pertinence dramatique et la modernité des thèmes abordés, cet opéra de chambre répond d’emblée à l’ensemble des enjeux que soulève la création lyrique au XXe siècle. Très proche de l’opéra-comique par ses qualités mêmes, son inspiration littéraire française le désignait tout naturellement à paraître Salle Favart.
Il est docile et naïf, le jeune Albert Herring, il ne comprend pas grand-chose au jeu social et étouffe sous le poids des conventions de toutes sortes. On le croit niais, il essaie juste de se faire oublier. Et voici que ses concitoyens veulent l’utiliser comme un pantin, le manipuler pour servir la mesquinerie de leurs mœurs en couronnant sous le nom de vertu ce qui n’est que faiblesse pusillanime. C’en est trop : l’innocent Albert va faire voler en éclat toute l’hypocrisie de son temps.
Opéra-comique en trois actes de Benjamin Britten
Livret d’Eric Crozier d’après une nouvelle de Guy de Maupassant
Créé au Festival de Glyndebourne le 20 juin 1947
Direction musicale Laurence Equilbey.
Avec l'Orchestre de l’Opéra de Rouen-Haute Normandie
"La nouvelle production d'Albert Herring qui s'installe Salle Favart a beaucoup d'atouts pour populariser cet ouvrage attachant." Le Figaro, 19 février 2009
"L'Opéra Comique propose une production très réussie d'Albert Herring, [dont] la partition scintillante balance entre comique grinçant [...] et échappées poétiques d'une grâce inimitable." La Croix, 17 février 2009
"Une partition virtuose et d'une rare finesse d'écriture, servie par Laurence Equilbey, étonnante de précision..." Le Monde, 22-23 février 2009
5, rue Favart 75002 Paris
Entrée du Public Place Boiëldieu