Vive le L.S.D. (le Lifting Sans Douleur) qui changera votre vie et surtout la nôtre ! Le L.S.D., exigez bien la marque S.D.F. (Sans Douleur Faciale), se présente sous la forme d’une petite sacoche couleur rose bonbon en peau de cochon. En guise de fermoir, deux lettres magiques, S.S. (Self Service).
La réparation esthétique à domicile, grâce au L.S.D., devient un jeu d’enfant. Que ce soit un double, triple, voire quadruple menton, scientifiquement appelé «crête de dinde», des cernes plus connues sous le nom de valises ou testicules oculaires, des lèvres gercées, en cul de poule, guéries grâce à une injection de silicone. Démoralisé par des poils devenus disgracieux, vous reprendrez du poil de la bête, grâce à une nouvelle épilation miracle, qui a pour nom E.T.A. (Epilation Traitement Assuré).
Cette merveille réjouira les petits rats de l’Opéra. Ils pourront enfin exécuter un pas de deux, accompagnés par un chef d’orchestre amnésique dont la direction musicale sera sabotée par des poules japonaises déchaînées et une meute de chiens belges jaloux, encouragés par une Roumaine, d’origine flamande, qui aura l’audace de faire la manche, après avoir chanté deux catastrophes de «la chère mamelle qui a perdu son chat», et ce malgré un abcès dentaire qui la fait souffrir.
Ah, si elle avait connu le D.V.D. (Donnez Vos Dents), une nouvelle dentition, parfois trop grande ou trop petite aurait changé sa vie. (L’erreur est humaine).
Ne secouez pas trop le foulard magique, il vous transportera en Espagne, dans un bar, au sein d’une Révolution qui nous sauvera définitivement des portables restés allumés.
Que vous soyez paranoïaque, italien, amnésique, allemand, belge, suédois, japonais ou français, n’ayez crainte, le monde fou... fou... fou ! d’un certain Alfred Von Obergefraïten vous sera ouvert mais attention, la folie indélébile est contagieuse et incurable !
A bon entendeur... Chahut !
Lichenstein, le 10 juin 2003
« C’est Michelle Knoblauch, ma soeur, qui signe la mise en scène. Complicité qui remonte à notre enfance. En effet, les soirs, lorsque nos parents sortaient, nous transformions le salon en théâtre. Michelle était à la fois caissière, placeuse et vendeuse d’esquimaux. Puis elle devenait une spectatrice coincée entre le piano et le buffet. La malheureuse n’avait pas les moyens de se payer une bonne place ! Quant à moi, j’avais le redoutable privilège de jouer La Mort de Christophe Colomb... sombre drame en deux tableaux, sur trois caisses d’oranges.
Le jour où elles ont cédé sous mon poids, d’un commun accord, nous avons mis fin à cette aventure. Pas pour longtemps, puisque chaque fois que je m’attaque à un O.M.S. (one man show), Michelle, artiste peintre, pose ses pinceaux puis, avec beaucoup de courage, et, croyez-moi, il en faut, se jette à corps perdu dans la mise en scène de notre spectacle. »
3, rue Clavel 75019 Paris