John Ford, une génération après Shakespeare, clôt le cycle des grands dramaturges élisabéthains. Folie, vengeance, adultère constituent les thèmes majeurs de la période dite jacobéenne. Fougueuses et sombres, ces pièces ne permettent d’espérer aucun retour à l’ordre et traduisent le cynisme d’une époque de transition.
Annabella pousse le principe à son comble : aucune promesse n’est honorée, aucune loi respectée, pas même l’interdit majeur, celui de l’inceste. Enceinte de son frère Giovanni qui est éperdument amoureux d’elle, Annabella épouse un de ses soupirants, Soranzo, lequel découvrant son infidélité se met à la recherche de l’amant. Averti d’un guet-apens, Giovanni médite sa vengeance…
Artaud : « Une vraie pièce de théâtre bouscule le repos des sens… Annabella, c’est l’absolu de la révolte, c’est l’amour sans répit, et exemplaire, qui nous fait, nous spectateurs, haleter d’angoisse à l’idée que rien ne puisse jamais l’arrêter. Si l’on cherche un exemple de la liberté absolue dans la révolte, l’Annabella de Ford nous offre ce poétique exemple lié à l’image d’un danger absolu. »
Traduction et adaptation Frédéric Jessua et Vincent Thépaut.
« Jubilatoire sera le mot juste pour décrire la mise en scène de Frédéric Jessua (...) Les mots de l’auteur élisabéthain, modernisés par la traduction de Fréderic Jessua et Vincent Thépaut, résonnent comme les cris étouffés de nos révolutions quotidiennes. La langue crue raconte sans fard l’histoire de nos âmes perfides et rancunières, et les tragédies (extra)ordinaires de nos solitudes inéluctables. » Moïra Dalant, Inferno, 7 avril 2016
« Le spectacle est tout simplement irrésistible. Le rire est partout, la critique sociale aussi. La pièce arrive à amuser autant qu’à instruire, c’est rare et c’est tant mieux. On en oublierait presque qu’il s’agit avant tout d’une grande tragédie. Captivant. À ne pas manquer. » Jeanne de Bascher, Theatre Actu
« Politique et sociale, cette adaptation nous propose un langage modernisé tout en respectant fidèlement la trame. L’humour sarcastique et l’esprit mordant des personnages font un excellent mélange. Ford explore des sentiments de l’ombre, que ces artistes nous restituent à merveille par un engagement total qui ne peut qu’être salué. » Ulysse Di Grégorio, Un Fauteuil pour l'orchestre
«Une farce gore totalement débridée. Le rythme est époustouflant, les comédiens s’en donnent à cœur joie. Ils sont à la fois émouvants, impitoyables et drôles. Un régal… » Luc Evrar, les 5 pièces
« Tout fonctionne parfaitement et de façon souvent jubilatoire. Les comédiens jouent avec finesse ce drame « plein de bruit et de fureur » lui aussi, mais que le traitement parsème de pointes d’humour. » Gérard Noel, Reg’Art
Nous étions quatre, amateurs de theatre, et nous avons tous aimés ce spectacle, intelligent et magnifiquement appréhendé parle troupe et le metteur en scène. On sort heureux.
Pour 1 Notes
Nous étions quatre, amateurs de theatre, et nous avons tous aimés ce spectacle, intelligent et magnifiquement appréhendé parle troupe et le metteur en scène. On sort heureux.
Route du Champ de Manœuvre 75012 Paris
Navette : Sortir en tête de ligne de métro, puis prendre soit la navette Cartoucherie (gratuite) garée sur la chaussée devant la station de taxis (départ toutes les quinze minutes, premier voyage 1h avant le début du spectacle) soit le bus 112, arrêt Cartoucherie.
En voiture : A partir de l'esplanade du château de Vincennes, longer le Parc Floral de Paris sur la droite par la route de la Pyramide. Au rond-point, tourner à gauche (parcours fléché).
Parking Cartoucherie, 2ème portail sur la gauche.