« Nous, ce qu’on aime dans cette fable, après avoir eu bien chaud, c’est la fraîcheur de l’ombre du Diable qui nous glisse le long du dos ».
Voici peut-être la cinquantième adaptation de La Barbe Bleue. On n’en a jamais fini avec ce personnage sanglant ! Anne, ma sœur Anne est une histoire d’amour et de dévoration, d’innocence et de perversion, de liberté et de possession.
L’équipe du spectacle expérimente depuis sept ans un théâtre tout public ambitieux et festif et créée des objets pluridisciplinaires avec une inventivité́ jubilatoire. Le théâtre est mis en scène dans ce qu’il a de sacré et de profane, d’artisanal et de magique : du gravier rouge, la scène s’ensanglante, un coup de feu, la chasse est ouverte. Si le jeu est l’âme de la mécanique, il est ici le cœur du mystère. Le jeu est une science de la précision, les interprètes suivent une partition minutieuse, ils ne laissent rien au hasard… et pourtant… Nous connaissons la chute, nous savons tous que l’eau va finir par bouillir, mais comme l’eau, nous frémissons, avec anxiété et plaisir.
« Rapidement, on perd pied, promené dans des terres sanglantes (mais parodiques), gothiques (mais très drôles), comme quelqu’un qu’on veut égarer. La révélation d’une équipe. » Gilles Costaz, Politis
« Maîtrisé, astucieux, léger mais non frivole, rythmé à juste mesure, ce travail est en un mot épatant. » Libération
30, rue du Chevaleret 75013 Paris