“Arsène Lupin, cet autre redresseur de torts, moins naïf et moins prédicant que Don Quichotte, moins musclé que d’Artagnan, et qui ne cherche pas à se faire passer pour un surhomme, est au premier chef un personnage sympathique à la foule.” M. Bex in Chantecler, 24 mai 1930
Maurice Leblanc et Francis de Croisset le font débuter sur les planches au Théâtre de l’Athénée en 1908. Alors qu’aux États-Unis comme en France, le cinéma s’empare du gentleman cambrioleur, Albert Willemetz, ami de Leblanc, décide en 1930 de le faire chanter en banquier et confie le rôle au célèbre Koval auquel il adjoint un comparse qu’interprète le jeune Jean Gabin.
Après Ta Bouche et Toi c’est moi, la Compagnie Les Brigands clôt une trilogie dévolue au parolier Albert Willemetz avec une opérette policière qui permet, après Maurice Yvain et Moïse Simons, la découverte d’un des meilleurs compositeurs avec lequel Willemetz ait collaboré : Marcel Lattès. Quelques jours avant la création du 7 mai 1930 au Théâtre des Bouffes-Parisiens, il confie : “J’ai essayé d’unir dans ma partition la formule française de Messager, Reynaldo Hahn, Maurice Yvain, à celle des Anglo-Américains. Y aurai-je réussi ?... Moi qui n’avais jamais eu peur d’Arsène Lupin, me voilà tout tremblant devant lui.”
Version pour 10 musiciens et 10 chanteurs.
Lyrics : Albert Willemetz, Charles-Louis Pothier,
Livret : Yves Mirande d'après Maurice Leblanc
Direction musicale : Christophe Grapperon
Depuis cinq saisons, vous avez pu les applaudir à l’Athénée avec leurs deux répertoires de prédilection : Offenbach, avec Geneviève de Brabant, Le Docteur Ox et Les Brigands, puis la Belle Époque et l’Entre-deux-guerres, avec Ta Bouche de Maurice Yvain, Toi c’est moi de Moïse Simons (tous deux nommés pour Les Molières), et La S.A.D.M.P. de Louis Beydts et Chonchette de Claude Terrasse.
Le premier spectacle de la Compagnie, créée en 2001 par Loïc Boissier avec Nicolas Ducloux et quinze chanteus issus du Choeur des Musiciens du Louvre, était déjà un Offenbach méconnu, Barbe-Bleue, mis en scène par Stéphane Druet, avec Benjamin Lévy à la baguette.
"Le texte d'Albert Willemetz offre un portrait désopilant du célèbre cambrioleur, appuyé par les rythmes parodiques de la musique. La Compagnie Les Brigands nous réserve, cela va de soi, une relecture savoureuse de cette pièce. [...] A coup sûr le spectacle idéal pour dérider les fêtes de fin d'année." A. Pecqueur, La Terrasse, 1 décembre 2007
"On se laisse totalement envoûter par le climat merveilleusement "années 1920" de l'orchestre [...] La force théâtrale des personnages est, elle aussi, assez déroutante. On y retrouve un Gilles Bugeaud impressionnant abattage en Arsène [...] Flannan Obé, qui succède à Jean Gabin, est tout bonnement irrésistible [...] Thomas Gorné (Claude), comique en diable et Laeticia Giuffredi (Francine), dont on admire la belle musicalité." Thierry Hilleriteau, Figaroscope, 19 décembre 2007
"Excellente idée de sortie que ce spectacle. " Alain Cochard, concertclassic.com, 21 décembre 2007
"Les 9 comédiens-chanteurs, tous talentueux et prenant manifestement du plaisir sur scène, délivrent, en direct live [...] un spectacle musical enthousiasmant et divertissant. Il serait donc dommage de s'en priver !" MM, Froggy's Delight, 27 décembre 2007
"Créée en 1930, Arsène Lupin banquier est une "opérette policière" dont le principal atout réside dans les "lyrics" d'Albert Willemetz, savoureux concasseur de paroles qui restent longtemps dans l'oreille. [...] L'intrigue [...] manie avec métier les quiproquos dont raffole le théâtre de boulevard. [...] défendu par des interprètes aussi à l'aise dans le chant que dans la comédie [...] Gilles Bugeaud (Arsène Lupin), à l'abattage toujours efficace, Emmanuelle Goizé (Flo), plus tigresse que jamais, et Isabelle Mazin (Liane), irrésistible en fofolle kitsch, incarnent des valeurs sûres, alors que Marie-Bénédicte Souquet (Francine tout en fraîcheur) et Flannan Obé (Gontran méphistophélique) figurent des placements d'avenir." Pierre Gervasoni, Le Monde, 27 décembre 2007
" Un nouveau succès pour une compagnie au tonus communicatif. la salle se tord de rire [...] les dialogues font mouche [...] les chansons bien troussées [...] Bref, du travail cousu main, et du gâteau pour les interprètes. [...] Elisabeth de Sauverzac a, comme d'habitude, imaginé des costumes délirants. La douzaine d'instrumentistes qui officient dans la petite fosse est menée tambour battant par Christophe Grapperon [...] Marie-Bénédicte Souquet (Francine, la nièce) se débrouille allègrement d'un personnage qui pourrait vite être insignifiant, Alain Trétout (le diamantaire) et Thomas Gornet (son ahuri de fils) sont désopilants, comme Isabelle Mazin (la mère-la maîtresse du banquier) ou Gilles Favreau (Millepertuis), chacun trouvant son bonheur dans un air à sa convenance. Emmanuelle Goizé (la chérie de Lupin) est, comme toujours, craquante, et Gilles Favreau, en petite voix, arrive à personnifier le héros avec élègance et esprit. Le meilleur de l'équipe est Flannan Obé [...] il danse, il chante, il se démène avec un talent rare, prêt, de toute évidence à affronter les grandes scènes. Réglé avec brio par Philippe Labonne, un spectacle idéal pour prolonger les fêtes." Michel Parouty , Les Echos, 31 décembre 2007
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