Huis clos dans une maternité à Stockholm en 1958 : trois femmes brisent les barrières puritaines de la société suédoise.
Stockholm, 1958. Trois femmes d’horizons et d’âges différents partagent la même chambre dans une maternité pendant vingt-quatre heures. L’une s’apprête dans l’euphorie à mettre au monde un enfant ardemment désiré, la deuxième vit sa fausse couche dans le désespoir, la petite dernière a été hospitalisée après l’échec d’une tentative d’avortement “maison”. À partir d’une nouvelle de Ulla Isaksson et du film d’Ingmar Bergman, Au seuil de la vie se déroule en Suède dans un contexte social et politique qui a permis de soulever des questions essentielles : le droit des femmes à disposer de leur corps, et la maternité vécue comme un libre choix et non une fatalité.
« Une plaidoirie pour la liberté et le combat des femmes. Un spectacle intelligent et bouleversant. » La Provence
« Terriblement efficace. » La Terasse
« Une pièce d’Ingmar Bergman brillamment interprétée par des comédiennes saisissantes. C’est la force qui l’emporte chez ces femmes ordinaires. » Vaucluse matin
« Hommage incomparable aux femmes et aux actrices. Absolument dans l’esprit de Bergman. » CPH Culture
Ce texte puissant, monté comme un quatuor de musique de chambre, pose des questions qui trouvent dans la société d’aujourd’hui un écho troublant : la liberté de choix, la place de l’enfant, celle du corps, l’impossibilité où nous sommes de maîtriser notre destin…
La mise en scène s’appuie sur un univers laiteux, proche du noir et blanc des films des années 50. Une seule tache de couleur, les fleurs qui leur arrivent de l’extérieur : une explosion pour Stina, la trop heureuse, Stina la solaire. Un bouquet monochrome pour Cecilia, un bouquet de bon goût. Un pauvre petit bouquet anonyme pour Hjördis, cadeau des collègues d’usine. Syster Britta, l’infirmière, veille sur elles trois, recueille leurs confidences et leurs cris de révolte, écoute en souriant leurs babillages de jeunes femmes redevenues soudain pensionnaires en dortoir, partage leurs fous rires ; la vie est là, à chaque instant. Malgré la cruauté incompréhensible de l’existence, chacune à sa façon trouvera les conditions de sa survie.
Entre scènes réalistes, moments crus et moments tendres, des silhouettes flottent, blancs fantômes baignés dans du bleu : comme une évocation du placenta, la parenthèse de tous les possibles…
Hélène Darche
3, rue des Déchargeurs 75001 Paris