La mégère apprivoisée, ballet en deux parties (1969) d’après William Shakespeare
Musique de Kurt Heinz Stolze d’après Domenico Scarlatti
Le Ballet de Stuttgart compte parmi les plus grandes compagnies internationales. Dans les années 60, le chorégraphe britannique John Cranko a su lui donner une impulsion novatrice et durable. La Mégère apprivoisée (1969), œuvre-phare du répertoire, d'après la comédie de Shakespeare, raconte avec tempérament et humour, l'histoire universelle des jeunes hommes et des jeunes filles qui se cherchent en cherchant l'amour.
Le Ballet de Stuttgart
Ses origines remontent aux fêtes données à la cour de Wurtemberg au XVIIème siècle. Au cours des siècles suivants, la direction de la compagnie passe entre les mains des plus grands maîtres de ballets, parmi lesquels Jean-Georges Noverre (XVIIIème siècle), Philippe Taglioni (XIXème siècle) et Nicholas Beriozoff (XXème siècle), jusqu'à devenir le point de convergence des regards de toute l'Europe.
De Shakespeare à la Danse
Nombreux sont les drames shakespeariens à avoir inspiré les chorégraphes : on se souvient de Roméo et Juliette, de Macbeth, de La Tempête ou encore du Roi Lear. On ne saurait expliquer un tel engouement que par des coups de foudre de compositeurs comme Prokofiev ou Mendelssohn : si le théâtre de Shakespeare connait une telle fortune chorégraphique, c'est d'abord parce qu'avec sa diversité de genres et d'humeurs - de la plus noire mélancolie au rire et à la farce -, avec ses intrigues à rebondissement et sa foule de caractères complexes, ses questions qui touchent à l'amour et au pouvoir, à la mort et à la folie, ce théâtre est déjà un ballet en puissance. Cranko a su saisir cette essence de la pièce d'origine et l'extraire, pour faire d'une comédie en cinq actes un ballet en deux actes (divisés en onze scènes). Sur un rythme haletant, le récit court avec précision, concision et clarté, entrecroisant deux intrigues menées de front.
Ballet de Stuttgart
Fondateur : John Cranko
Directeur : Reid Anderson
Chorégraphie et mise en scène : John Cranko
Décors et costumes : Elisabeth Dalton
Avec l'Orchestre Colonne, direction musicale James Tuggle
Elle n’a rien mangé et ne mangera rien
D’aujourd’hui ; l’autre nuit elle n’a point dormi
Et ne dormira point cette nuit davantage ;
Comme au souper, je trouverai quelque prétexte ;
Le lit sera mal fait : et je ferai voler
L’oreiller d’un côté, le traversin de l’autre,
Et puis le couvre-lit par ci, les draps par là,
Mais soutenant toujours, dans ce remue-ménage,
Que j’agis par respect pour elle et pour son bien…
C’est ainsi que l’on tue une femme en douceur
Et que je peux plier son fôl entêtement.
William Shakespeare, La mégère apprivoisée - Traduction Maurice Castelain - Editions « Société des Belles Lettres » Paris, 1934
Place de l'Opéra 75009 Paris
Réservation possible également au 01 40 13 84 65 pour les places non disponibles en ligne et/ou pour les choisir.
Accès en salle uniquement sur présentation du billet électronique que vous recevrez par email.