Spectacle pour tous, à partir de 9 ans.
Les enfants de moins de 3 ans ne sont pas admis dans les salles de spectacle (Ord. P.P. du 01/01/1927).
Note d'intention
L'intrigue
La pièce et son auteur
Presse
Oui il s’agit d’une comédie. Et je veux rire de cette sensualité exacerbée, de ces corps qui se laissent aller à la chaleur du vent du sud. Je veux rire de ces bagarres démesurées, où souvent les femmes ont le dessus sur les hommes. Je veux même rire des noirceurs des hommes de pouvoir qui profitent de leur rang pour dépouiller et torturer les hommes et caresser les femmes. Je veux rire…
Comme dans un certain village "peuplé d’irréductibles gaulois que nous connaissons bien", je veux, ici à Chioggia, être l’observateur des démesures de ses habitants.
Tout va en effet à l’excès et c’est ce qui prête à rire. Goldoni est un auteur qui écrit formidablement pour les femmes. Et je veux considérer alors les hommes - et même les plus pourris - comme des pantins que ces dames de Chioggia aiment à désarticuler.
Mon adaptation et ma mise en scène de Baroufe à Chioggia tenteront d’affirmer tous les paroxysmes, tous les excès, toutes les démesures. Et je souhaite pouvoir confirmer ainsi que grâce au rire qui nous libère de tous les tabous, on peut aller loin dans la peinture de l’âme humaine.
Antoine Herbez
Quand les marins pêcheurs de Chioggia partent six mois en mer, les femmes de Chioggia trouvent leur vie vide de « sens ». Alors, quand, sur la place de Chioggia, passe le batelier Toffolo, un des seuls hommes resté à terre, les « sens » des femmes de Chioggia s’allument…
Mais quand, ensuite, les marins pêcheurs de Chioggia rentrent, les langues des femmes de Chioggia font des ravages et la jalousie se réveille…
Les hommes de Chioggia sortent alors les couteaux et les bâtons. Les femmes de Chioggia, elles, n’en ont pas besoin, elles se battent à main nue, à coups de poing, à coups de pieds.
Mais quand le baroufe devient trop fort à Chioggia, Vicenzo, l’âme damnée du sombre illustrissime Isidoro, intervient et abuse de son pouvoir, torture et perversion à Chioggia…
A Chioggia, tout finit pourtant toujours bien, car c’est ce que les femmes de Chioggia veulent… Et quand la femme de Chioggia le veut…
Goldoni, né à Venise en 1707, mort à Paris en 1793, est souvent considéré comme le « Molière » italien. Il est en tout cas le premier à avoir imposé une vraie écriture dans son pays, sans laisser part à l’improvisation des acteurs, issus tous de la commedia dell'arte.
Il écrit Baroufe à Chioggia en 1762 qui est représenté pour la première fois à Venise pendant le carnaval. Le théâtre de Goldoni est d'une grande variété, mais il excelle dans la comédie et la satire sociale.
"Je pense et j’affirme que l’exacte imitation de la nature est l’un des mérites de la comédie. Certains diront peut-être que les auteurs de comédies doivent certes imiter la nature, mais la belle nature et non pas la nature basse et pleine de défauts. Moi, je dis au contraire que tout peut être matière à comédie." C.G.
" …Un bouillonnement de cascades nous est offert. Le résultat, proche de la Comedia dell’arte ne s’appuie, paradoxalement, sur aucune improvisation, chaque geste est mesuré, pesé, coordonné et l’ensemble donne un joyeux « barouf ». Le titre n’est pas trompeur … Rien de démodé. Que de l’éternel. Eternelles aussi les gesticulations humaines… Un moment hors du temps." C.H.– La Marseillaise
" …C’est une pièce sous le signe de la verve féminine … Le spectacle convainc grâce au rythme pressant qu’Herbez a ajouté avec lequel il cherche à révéler les instincts primordiaux de l’homme. Une des plus grandes caractéristiques de la pièce tient dans ses dispositions chorégraphiques très appréciables." C.B.– La Provence
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