Betroffenheit

du 29 mai au 2 juin 2017
2 heures avec entracte

Betroffenheit

Les éblouissants artistes canadiens Crystal Pite et Jonathon Young proposent leur regard sur l'état de choc qui submerge l'individu après la catastrophe. Un événement à ne pas manquer à la Colline.
Ce mot allemand sans équivalent français, désigne l’état de choc qui submerge l’individu après la catastrophe : que se passe-t-il chez celui qui vient de vivre une tragédie ? Un spectacle hybride, entre théâtre et danse, de Crystal Pite et Jonathon Young. En anglais surtitré en français.

En anglais surtitré en français.

  • Etat de stupeur

Betroffenheit, mot allemand sans équivalent français, désigne l’état de choc qui submerge l’individu après la catastrophe : que se passe-t-il chez celui qui vient de vivre une tragédie ?

C’est autour de cette thématique que collaborent Crystal Pite, chorégraphe, danseuse et directrice de Kidd Pivot et Jonathon Young, comédien, auteur et metteur en scène co-fondateur de l’Electric Company Theater. Ce spectacle hybride, entre théâtre et danse, permet aux deux grands artistes de la scène canadienne de proposer un regard, tantôt grotesque tantôt macabre, sur ce temps d’après le désastre.

  • La presse

« L’ambiguïté des cinq danseurs de la compagnie Kidd Pivot est remarquable, entre l’éblouissant Jermaine Spivey et la glaçante Tiffany Tregarthen (...) La chorégraphe canadienne Cristal Pite et son compatriote le dramaturge Jonathon Young (qui incarne lui-même le traumatisé) ont tiré d’eux le meilleur de la danse et du théâtre réunis : l’intensité des corps et de l’interprétation. » Marie Soyeux, La Croix, 26 mai 2017

  • Traversée des limbes

Une situation hors du temps, un homme en lutte contre les démons d’un traumatisme majeur. Dans ses rêves, il croise un cabaret, où strass et corps de ballet fêtent la vie. Une fusion danse-théâtre grotesque et grimaçante.

Betroffenheit réunit deux compagnies majeures du Canada. Pour la danse, Crystal Pite et les danseurs de Kidd Pivot. Côté théâtre, l’acteur et dramaturge Jonathon Young, fondateur d’Electric Company Theatre. Le résultat : un spectacle sous haute tension qui part de la sphère intime et personnelle pour finalement nous parler d’un monde en état de choc.

Un homme a subi un choc existentiel. Les souvenirs d’une lutte contre la mort semblent l’étouffer, l’enfermer. Sa seule ouverture : un monde parallèle, imaginaire, hallucinatoire. Le protagoniste rencontre une troupe de cabaret expressionniste, d’abord enchanteresse et puis de plus en plus diabolique. Ainsi, Betroffenheit raconte les errances, les visions, les délires d’un voyage intérieur tourmenté. Grâce aux danseurs dirigés par Crystal Pite, cette revue macabre se mue en polar déjanté, haut en couleur et fantasmagorique.

Au départ, Jonathon Young se questionne : « Comment puis-je transformer en art le drame qui m’est arrivé dans la réalité ? » Il écrit alors le texte du spectacle pour endosser lui-même le rôle de l’homme traumatisé. L’incroyable énergie qu’il déploie sur scène est donc aussi celle de la lutte pour empêcher le trépas. Le terme allemand de Betroffenheit est ici interprété dans le sens d’un état de stupeur totale, de consternation paralysante. Le protagoniste perd le contrôle de son corps et de son esprit, dans un tourbillon de douleur et de frayeur, comme sous l’emprise d’une drogue : il entend des voix ! Mais à chaque fois cette voix est la sienne. Elle sort d’une ampoule électrique, d’un cadre de porte ou bien du corps d’un danseur.

La traversée des limbes continue, vers un état où on n’a plus de mots pour exprimer ce qu’on ressent. La danse prend le relais, dans une complicité sans faille entre les disciplines. Les dialogues de Jonathon Young avec lui-même deviennent une musique obsédante qui structure la chorégraphie. La sonorité des mots, leur sens et la danse fusionnent, dans un spectacle où les disciplines se rencontrent sans a priori et sans que l’une ne devienne un simple décor pour l’autre. Et Jonathon Young de s’interroger à nouveau : « À partir d’où l’action chorégraphique se transforme-t-elle en narration ? »

Pour la première fois, Crystal Pite crée en collaboration avec un artiste appartenant à l’empire des mots. L’ancienne interprète de William Forsythe en tire un grand enchantement. Le public, lui, est emporté dans un déluge d’émotions, jusque dans le rire. Car il y a du grotesque et donc aussi de l’humour dans Betroffenheit.

Thomas Hahn

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Informations pratiques

La Colline (Théâtre National)

15, rue Malte Brun 75020 Paris

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    Stations vélib  : Gambetta-Père Lachaise n°20024 ou Mairie du 20e n°20106 ou Sorbier-Gasnier
    Guy n°20010

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Plan d’accès

La Colline (Théâtre National)
15, rue Malte Brun 75020 Paris
Spectacle terminé depuis le vendredi 2 juin 2017

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