Spectacle de marionnettes tous publics.
Résumé
A propos du spectacle
Les marionnettes
Dans le monde merveilleux du management, du briefing et du coaching, Jean-Louis, employé de bureau modeste, se bat avec sa paranoïa, ses doutes et ses scrupules. Est-ce lui qui va rattraper le système ou le contraire ? Au début de notre spectacle Jean-Louis rêve d'être l'employé le plus conformiste de toute l'entreprise. Il sent cependant qu'une part de lui-même résiste, à son corps défendant. Il s'ausculte et tente de repérer les indices de sa rébellion malgré lui.
Au paroxysme de cette angoisse, en pleine lutte avec son ennemi intime qui, pense-t-il, peut le faire exclure de l'entreprise, il se retrouve promu au poste de directeur des ressources humaines. Sa fonction va donc l'amener à faire le "sale boulot", à savoir licencier du personnel. Ses propres questionnements l'amèneront-ils à refuser cette logique ? Il semble bien que non tant il s'emploie à effectuer sa tâche sans humanité et sans compassion aucune. En effet Jean- louis y prend goût et le jeu lui plaît. Il a basculé tout naturellement du côté des puissants et des décideurs, en fait d'un patronat qui le considère comme un pantin et s'amuse à lui faire gravir l'échelle sociale.
A travers la manipulatrice, entité hiérarchique omnipotente et omnisciente, c'est le dernier personnage de cette satire du monde du travail. C'est elle qui fait de Jean-Louis une espèce de rat de laboratoire, rongé par la peur et l'angoisse, puis par l'autosatisfaction et la joie. Il ira de lui-même là où elle veut qu'il aille.
"Jeune public, la maturité revendiquée. Le théâtre adressé aux enfants est en train de sortir de la condescendance avec laquelle on le considérait autrefois. Certains réinventent le conte, la pantomime, le burlesque… C’est le cas de La Fabrique des Arts d’à Côté, compagnie implantée à Beauvais dont les spectacles, simples et efficaces, condensés d’énergie et d’humour, transmettent une vraie jubilation théâtrale." Naly Gérard, revue Mouvement n°27
"S'il y a une chose à laquelle je ne m'attendais pas c'est ça. Ce petit bonhomme tout en bois. Et qui parle. Parce qu'il parle vraiment, je veux dire que j'entends ce qu'il dit. Les mots me parviennent comme pour la première fois. Parce que les mots que dit la personne en bois, je les ai écrits un jour pour des personnes en chair et en os, grand étonnement de l'écrivain. Stupéfaction la première fois. Et c'est très beau, étrange, ça me touche. Je compte maintenant écrire directement pour lui. Prolonger l'étonnement. C'est comme écrire pour un autre monde. Je ne m'y attendais pas du tout, je suis enchanté, voilà. J'aime énormément ce que fait Jessy Caillat : rendre vivant ! "
Jean-Louis est une marionnette déclinée sous plusieurs formes (portée, à tringle, à gaine chinoise, marotte, et miniature) et de différentes tailles. Le principe du spectacle est qu'à chaque montée en grade du personnage celui-ci rapetisse, jusqu'au moment inéluctable où il deviendra invisible, et ne restera plus de lui qu'une voix solitaire et perdue.
La marionnette permet, en même temps que ces changements d'échelles, d'amener des modes d'expression différents des faits, gestes et états d'esprit de Jean-Louis. Un même sentiment ne parviendra pas de la même façon au spectateur suivant que c'est une marionnette à fil ou à gaine par exemple : la marionnette à fil permet des choses plus fines et détaillées qu'une gaine qui permet rapidité et vivacité.
Chaque pantin ne racontera donc pas l'histoire de la même façon, et les spécificités de forme des uns et des autres amèneront des styles théâtraux différents. Ils seront en correspondance avec les émotions du personnage et avec ce que nous voudrons faire apparaître de lui à chaque étape de son évolution. La forme fait ainsi sens.
7, square des Cardeurs 75020 Paris