Où l’on découvre que Charlemagne veut unir Bradamante, vierge guerrière, à Roger, valeureux guerrier sarrazin (et amant de Bradamante). Mais, le père de celle-ci, Aymon, préférerait la marier à Léon, fils de l’Empereur de Grèce…
Bradamante n’acceptera de se marier qu’avec celui qui la battra en combat singulier.
Brillant artisan du vers, entre noblesse lyrique et poésie tragique, Robert Garnier (1545-1590) demeure le plus grand représentant de la tragédie au XVIe siècle. Sa vie nous est mal connue, marquée seulement par la composition de ses ouvrages. En 1565, il écrit son premier recueil de vers, Plaintes amoureuses. Deux ans plus tard, il devient avocat du Parlement de Paris. En 1573, il écrit son Hippolyte, que Ronsard proclame devant être « plus dur contre les ans que marbre ni qu’airain ».
Son premier recueil de tragédie est composé de Marc-Antoine, La Troade, Antigone ou La Pitié. En 1582, Garnier donne Bradamante, comédie inspirée du Roland furieux de l’Arioste, puis paraissent Les Juives, chef-d’œuvre du poète dont le puissant lyrisme biblique le fait nommer par Faguet « l’Athalie du XVIe siècle ». Mais à cette époque, Garnier est déjà décidé à abandonner le théâtre. Sa carrière culmine avec sa nomination au grand conseil du roi, puis il finit sa vie en dévot, du côté de la Ligue.
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