Duos de music-hall, réels ou fantasmés, duos de sang ou duos d’art où se croisent les figures légendaires des Sœurs Kessler, de Mina, Patty Pravo et de l’exubérante chanteuse mexicaine Gloria Trevi…
« L’idée était de nous inspirer de duos qui ont existé ou que nous avons imaginés avec des chanteuses qui nous semblent partager la même ferveur artistique. Duos de sang ou duos d’art. Le choix des chansons s’est imposé par la qualité musicale et la présence de l’humour. Hermanas se compose de cinq volets : une première partie française avec l’humour de Mistinguett et le charme de Joséphine Baker, une deuxième séquence sud-américaine, avec l’évocation des duettistes Sonia et Miriam Von Schrebler, deux soeurs chiliennes qui se sont fait connaître dès leur enfance et qui se sont produites entre 1941 et 1950, puis entre 1957 et 1964. D’abord en Argentine et au Brésil, puis au Chili, en Colombie, à Cuba et au Mexique. C’est un monde très particulier, très doux, très sensuel. Le troisième tableau sera italien et l’on entendra un medley inspiré des soeurs Kessler, qui ont fait carrière en Italie, mais également au Lido de Paris. Les soeurs Kessler interprétaient leurs chansons comme des poupées mécaniques, en jouant sur leur gémellité.
Leur feront écho deux stars italiennes, qui n’étaient pas soeurs, mais qui ont eu des succès parallèles, Mina et Patty Pravo : la première, grande chanteuse à la voix sublime, la seconde, merveille planante. Elles ont fondé toute la chanson italienne. Ensuite viendra le tableau anglo-‐saxon, avec l’interprétation que Cathy Berberian avait proposée de la chanson des Beatles, A ticket to ride. Suivi d’une ballade (I will never leave you) des duettistes américaines Emily Skinner et Alice Ripley. Et un morceau ironique, Pop Generation Sex, écrit par Divine Comedy. Enfin, pour le dernier tableau français, excentrique, il y aura un vrai moment de music-hall, où se mélangent une chanson avec un beau texte d’Elsa Triolet, avec la poésie de Jacques Brel et l’ironie absurde des Cornichons de Nino Ferrer. Hermanas se clôt sur un moment d’émotion avec Sabor a Dios, un tango déchirant. » Alfredo Arias
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