Résumé
Le plaisir d'aimer
Un conte philosophique
La pièce
Entretien avec Denys Laboutière
Extraits
Jonas Cairn est délégué du personnel dans l'entreprise de poêles et cuisinières Dieudans. A l'heure de la "globalisation" et de la "post-modernité", il se bat contre la vente de l'usine et la suppression d'un millier d'emplois.
A l'issue d'un combat trop inégal, le rebelle vaincu, esseulé, jette un regard iconoclaste et fantaisiste sur lui-même, sa lutte, sa vie et le monde.
Ce n'est pas l'immensité du désir insatisfait qui désespère mais la passion naissante confrontée à son vide. Le désir inextinguible de connaître passionnément tant de filles charmantes naît dans l'angoisse et dans la peur d'aimer, tant l'on craint de ne se libérer jamais des rencontres d'objets. L'aube où se dénouent les étreintes est pareille à l'aube où meurent les révolutionnaires sans révolution. L'isolement à deux ne résiste pas à l'isolement de tous. Le plaisir se rompt prématurément, les amants se retrouvent nus dans le monde, leurs gestes devenus soudain ridicules et sans force. Il n'y a pas d'amour possible dans un monde malheureux.
La barque de l'amour se brise contre la vie courante.
Es-tu prêt, afin que jamais ton désir ne se brise, es-tu prêt à briser les récifs du vieux monde ? Il manque aux amants d'aimer leur plaisir avec plus de conséquence et de poésie. Le prince Shekour, dit-on, s'empara d'une ville et l'offrit à sa favorite pour le prix d'un sourire. Nous voici quelques-uns épris du plaisir d'aimer sans réserve, assez passionnément pour offrir à l'amour le lit somptueux d'une révolution
Raoul Vaneigem
Traité de savoir-vivre à l'usage des jeunes générations
J’ai lu cette pièce dès sa première version, en 1999. Et j’ai eu le désir très fort de la porter à la scène. À cette époque, j’étais déjà en relation très étroite avec Enzo Cormann puisque j’avais mis en scène Le Bousier en 1998 que nous avons présenté dans les prisons françaises. Puis, nous avons conduit ensemble un spectacle à l’ENSATT : Répétition Publique, pièce écrite sur mesure pour les élèves-comédiens de la 59ème promotion.
Enzo Cormann est l’un des rares écrivains d’aujourd’hui à creuser le rapport étroit qu’entretiennent l’intime et le politique : la destinée individuelle dans la destinée collective. Ainsi, à travers l’histoire de cet homme, Jonas Cairn, c’est celle de la fin du XXème siècle qui surgit, avec son lot de tensions, de mutations ; l’interrogation de toute une génération qui sait ce qu’elle a perdu, mais ne sait pas où elle va.
Je partage avec ce texte des expériences personnelles fortes.
Jonas Cairn croit profondément qu’il peut y avoir une autre organisation du monde, des relations humaines différentes. Il ne peut pas se résoudre à se satisfaire de l’écart entre le désir, plutôt l’intuition de ce qui est possible et de ce que la réalité finalement donne comme possibilités. Il cherche à dessiner les contours d’un monde autre, mais il bute contre des mots que personne ne veut plus entendre aujourd’hui. Comme s’ils avaient été vidés de leur sens. Comme si ces valeurs humaines éternelles qu’il évoque étaient risibles, dépassées… Mais dans cette obstination à redonner du sens aux mots, il est poète. Même dans le doute. Même dans les contradictions. Même imparfait...
Cairn vient donc prolonger ce que j’ai entrepris avec La Locandiera de Carlo Goldoni, Minetti de Thomas Bernhard et Le Songe d’une nuit d’été de William Shakespeare.
Il s’agit cette fois d’un conte philosophique, sans doute une version contemporaine du rêve d’Icare.
Claudia Stavisky
« L’ego est le plus grand des vagabonds » Jack Kerouac, Le Vagabond solitaire
Cairn est employé aux usines de poêles et cuisinières Dieudans et, syndicaliste, reconnu comme le porte-drapeau d’un groupe d’ouvriers qui s’insurgent contre la vente programmée de leur usine.
Une première scène nous situe brièvement le contexte de l’enfance de Cairn : son père meurt sur le front de la guerre d’Algérie en 1962. Dès lors, vont se succéder diverses séquences, comme autant de tranches fictionnelles de «vie» qui tracent et déterminent le trajet, le voyage du protagoniste vagabond. Sur sa route, il croisera et affrontera les délires visionnaires d’un chiffonnier, un colosse et son toutou bavard, la vindicte d’un entrepreneur particulièrement frondeur et des « golden boys » bien évidemment cyniques, tout en essayant de résister mollement aux rondes de séduction de Jade, la fille de son patron, laquelle, bien décidée à régler des comptes personnels, défiera l’autorité de son géniteur en rejoignant le camp des grévistes.
Cairn fait alors figure d’« ange rebelle » et sa personnalité multiple, contradictoire, forcément charismatique, épouse des formes diverses puisque son patronyme semble le prédestiner à une existence jalonnée d’errances : « Cairn » en effet désigne un amas, un tumulus de pierres assemblées puis déposées sur leur passage par les bergers afin de baliser les étapes de transhumance pour leurs bêtes (avec la précaution requise de veiller à leur maintien et au fait que chacun de ces cairns puisse être rendu visible depuis un autre cairn).
Le naturalisme apparent des premières scènes de la pièce cède vite la place à un humour, à une poésie, des éclats de rêveries qui teintent et décalent, par contraste, un sujet dès l’abord sérieux ou grave.
Cairn s’apparente alors à un véritable « conte philosophique » : n’y voit-on pas également un chien égrener son chapelet de citations de Nietzsche et Spinoza, une jeune fille au nom de Déesse, médiocre et improbable funambule, exerçant de pâles prouesses sur l’Olympe d’un terrain vague ou encore l’ombre dédoublée de Jonas Cairn empruntant un instant le spectre halluciné du poète Jack Kerouac pour dialoguer avec
lui ?
Jonas Cairn, comme l’émissaire célèbre de la « beat generation » improvise sa destinée, poète grisé par les éthers de l’alcool, écartelé entre la tentation de la folie vagabonde et la sagesse de vouloir demeurer un homme, les pieds foulant avidement la Terre de feu, homme non pas seulement pressé par le tourbillon de l’action mais vigile attentif à défendre et entendre le bruit du « bon sens » du monde et des gens d’ici-bas.
Poète et phraseur, homme-torche enfin, dont le passage semble tout brûler autour de lui, de peur d’être dévoré par l’incandescence d’un monde manichéen, sachant instinctivement cependant qu’il faut composer et fraterniser avec
lui : « l n’est rien de plus noble que de s’accommoder de quelques désagréments comme les serpents et la poussière pour jouir d’une liberté absolue. » (Jack Kerouac, Le Vagabond solitaire).
Claudia Stavisky rêve de composer pour Cairn une odyssée ludique, plaisante et inventive, un conte moderne éloigné de tout prêche austère ou sentencieux.
Avec la ferveur et la complicité partagées par Enzo Cormann… son « frère d’utopie » ?
Denys Laboutière
(septembre 2002)
Quelle est la genèse de Cairn ? Quelle place occupe ce texte dans votre œuvre d’écrivain ?
Enzo Cormann : Pour écrire Cairn, je suis allé voir du côté de l’usine, de la production industrielle. J'ai pensé à des gens qui se battent en tant que délégués syndicaux. J'ai pensé aux difficultés qu'ils rencontrent, au mépris dont ils sont fréquemment l'objet.
Cairn est l'histoire d'un anti-héros absolu. J’ai commencé à écrire la pièce en 1996. On sentait déjà bien alors les effets du désintérêt croissant pour l’action collective, du désengagement postmoderne, avec ses inquiétantes répercussions politiques.
Il paraît que nous vivons désormais dans une société sans classe ! Ah oui ? Malheureusement, quand j'ouvre le journal, je peux constater en un coup d'œil que les conflits sociaux n'ont baissé ni en nombre ni en intensité. Des entreprises ferment, les gens occupent des usines, créent des comités de lutte, les CRS balancent des grenades lacrymogènes et des coups de matraque, des milliers de personnes sont licenciées, et des enquêtes récentes montrent une inquiétante augmentation du nombre de suicides liés à ce type de situations. (…)
Les mots censément « raisonnables » utilisés quotidiennement par les gourous de la religion financière, tous les sermons du néo-libéralisme, tuent et désespèrent. Des centaines de milliers de précaires, de smicards, de chômeurs… sont tout simplement malheureux, et souffrent concrètement, désespérément, dans nos paradis pragmatiques. Il n’y a plus d’utopie, plus aucun idéal de solidarité, de partage. C'est le prix à payer pour l'abandon des « grands récits » de légitimation. Par quoi les idéaux égalitaires sont-ils remplacés ? Par l'ironie ?
L'assemblée théâtrale a pour fonction de réexaminer le présent et l'avenir de l'espèce, sans présupposé idéologique, et par les moyens qui lui sont propres: la fiction, la poésie, le jeu.
Si l’assemblée théâtrale a un sens, elle doit notamment s’interroger sur ces fluctuations de notre rapport au politique. Elle doit réfléchir aux relations tumultueuses qu'entretiennent l'intime et le politique. J'aspire à un théâtre qui s'émanciperait des deux modèles dominant de la modernité : drame (Tchekhov) et épique (Brecht). J'appartiens à une génération d'écrivains dramaturges qui n'ont pas cessé de travailler à ce dépassement. Chacun apporte son petit caillou
- n'est-ce pas ainsi que s'édifient les cairns ? (…)
Avec Cairn, vous interrogez aussi la place du Poète, au sein de la cité.
Dans une de mes pièces, Diktat, il y a un passage auquel je suis très attaché. Au beau milieu de l'action, l'un des deux antagonistes se tourne vers la salle, vers l'assistance et
dit : « Voici venu le moment attendu, où le vivant qui s’exprime par ma bouche, ne sait plus dire sa vérité sur cette guerre, sa vérité d’homme seul et sa vérité de citoyen et sa vérité de père et sa vérité d’amant et sa vérité artistique et politique et morale et cognitive et compassionnelle, parce que les vérités sont innombrables et contradictoires et que nul ne s’explique en vérité par la bouche des morts sans
mentir. »
Le poète est « mouvementeur », pour reprendre un terme cher au peintre Jean Dubuffet
- ni savant, ni professeur, ni devin, ni prophète. Je pense souvent au tableau fameux de Rembrandt La Leçon d’anatomie. On y voit l’anatomiste Nicolaas Tulp disséquer un cadavre, en présence de nombreux médecins. Le jeu des regards est fascinant (les psychanalystes s’y sont beaucoup intéressés, pour d’autres raisons, sans doute, que les miennes).
Pour en rester au statut du poète, notons seulement que les « spectateurs » de cette séance de dissection considèrent d'évidence Nicolaas Tulp comme le mieux à même de procéder à l'examen du cadavre, mais pour autant nul ne paraît le regarder comme quelqu'un qui possèderait un savoir supérieur de la vie et de la mort,
- en clair : de la condition humaine. Le poète dramatique n'est que l'artisan d'un retour sur soi de l'assemblée des hommes. La tâche est déjà bien assez lourde pour ne pas y ajouter de quelconques prétentions à la sagesse et au
savoir ! (…)
Cairn est-il un texte qui proposerait une réponse au vers de Hölderlin « pourquoi des poètes ? »
En un sens, oui. Cairn dit: «si j’étais poète, je réveillerais le langage». Lorsqu'on nous annonce, lors du journal télévisé de 20h, que « de violents affrontements se sont produits » entre la police et les ouvriers qui occupent une usine, l’adjectif « violents », le substantif « affrontement » sont vidés de tout sens. C’est du langage figé, mort. Du stéréotype, qui n'embraye plus sur aucune pensée, aucun «transport». Cairn, donc, dit: «Si j'étais poète, je saurais rendre les mots réels, et je vous les dirais» A cet instant précis, il est mon scrupuleux porte-parole.
Mais, pour «réveiller le langage», il faut quand même se lever de très bonne heure! (rires). Raconter une histoire, écrire une pièce, c'est parvenir à ramener la vie, dans toutes ses composantes, à un nombre extrêmement réduit de variables. On ne peut pas résumer Cairn en deux phrases, pour la bonne raison que rien de ce qui fait notre existence, personnelle et collective, ne peut tenir en une paire de «sujet-verbe-complément» (à moins que l'on tienne pour pertinent le synopsis suivant : « Il vit un peu. Et puis il meurt. »).
Cairn rencontre Kerouac dans votre pièce. Mais il est surtout, me semble-t-il, un frère possible de
Rimbaud ?
Dans une note de 1997, j'ai retrouvé la phrase suivante : « Cairn a rêvé de devenir Rimbaud, puis il est devenu le facteur anonyme ».
Mais parlons plutôt de Kerouac. Quand j’ai commencé à travailler sur la pièce, j’avais plus ou moins l’idée que la pièce se jouerait vers l’année 2000, lorsque j’aurais 47 ans (l’âge de Cairn dans la pièce). Or Kerouac est mort précisément à 47 ans. Il y a un effet de trio entre Kerouac, Cairn et « moi ».
Kerouac était alcoolique, déchiré entre un « idéal du Moi » inaccessible, nourri de bouddhisme, et par conséquent de détachement, et de contemplation, et un Moi sordide d'ivrogne, incapable de s'arracher aux affres de l'autodestruction, et promis à devenir une loque.
Lorsqu'il lui apparaît en rêve (ou dans son coma), Kerouac conseille à Cairn de se détacher des contingences et de jouir du monde tel qu'il est. Bien sûr, Cairn en tient pour l'attitude opposée : il veut à tout prix changer le monde. Les dés du face-à-face sont pipés: Kerouac ne sait que trop qu'il est impossible de jouir du monde «
en l'état ». Et, de son côté, Cairn a déjà compris que nul ne pouvait prétendre à changer l'ordre prétendument naturel des choses… Je dirais simplement que ce face-à-face entre le poète et le desperado (mais aussi, entre le désir de suicide et le désir de révolution) pourrait me tenir lieu d'autoportrait. (…)
Je me suis longtemps senti écartelé entre les deux figures du rebelle et du politique. Au fond, je n'ai trouvé ma « voie » (et ma « voix » !) qu’en agitant toutes ces questions, dans des pièces où les personnages sont eux-mêmes agités par toutes les contradictions de l'espèce. A commencer par celle-ci, formulée par Edward Bond : « comment être humain, dans une société
inhumaine ? »
Je mène une vie qui, vue de l'extérieur, pourra paraître « rangée », voire « petite bourgeoise ». Mais, l'écriture exige que tu lui consacres l'essentiel de ton temps. Kerouac, le « vagabond solitaire », n'a dans les faits que très peu voyagé. Pour l'essentiel, il a vécu sa courte vie auprès de sa mère, et a passé la plupart de ses soirées à se soûler dans les bars en compagnie de gens qu'il méprisait, et qui le méprisaient, et qui n’étaient pas fichus de le lire… Mais il fut quand même un voyageur d'exception, en ce sens qu'il prit, comme il l'explique lui-même, « l'Amérique comme poème, au lieu de l'Amérique comme endroit où se débattre et suer ».
Si nous étions poètes…
Enzo Cormann
Entretien avec Denys Laboutière
Propos recueillis le 13 décembre 2002
I.3 (…)
MALONCEAU, faisant référence à la musique qu'ils écoutaient un instant
auparavant. - Aimez-vous l'opéra, monsieur Cairn ?
CAIRN, à Dieudans. - C'est une réunion sur l'opéra?
DE LA BOUCLE. - Une quoi ? Où voyez-vous une réunion ? Dites-vous bien que je n'ai nullement l'intention de me réunir avec vous
- ni avec qui que ce soit de votre espèce. Simple rencontre hors-cadre, mec, pause-café entre deux grenades.
DIEUDANS. - Voyez-vous, Cairn, quand De La Boucle usait ses fonds de culotte sur les bancs de l'École Nationale Supérieure d'Industrie, ses camarades l'avaient surnommé Mohammed Ali. Bon, nous en sommes au cognac. Malonceau, ayez la gentillesse de servir un cognac à notre ami.
DE LA BOUCLE. - A moins qu'il ne préfère un coup de gros rouge ?
CAIRN. - Hé, comment qu'vous avez deviné, m'sieur ?
MALONCEAU. - Quelque chose me dit que monsieur Cairn est tout à fait à même d'apprécier un cognac centenaire.
DIEUDANS. - Trinquons à la protection des espèces menacées.
CAIRN, portant le toast. - A l'homme, donc.
DE LA BOUCLE. - Aux entrepreneurs.
MALONCEAU. - Aux chanteurs d'opéra.
(Tandis qu'ils boivent, la fille de Dieudans, Jade, fait son entrée.)
DIEUDANS. - Messieurs, vous connaissez ma fille.
DE LA BOUCLE.- Bonsoir, Jade.
JADE.- Monsieur de la Boucle, quelle drôle de chemise vous portez là !
DE LA BOUCLE. - Vous trouvez ?
JADE. - On dirait un plastron en papier crépon.
DIEUDANS. - Voyons, Jade.
MALONCEAU. - Ne serait-ce pas plutôt de la soie ?
DE LA BOUCLE. - Vous ne voyez donc pas qu'elle me taquine ?
DIEUDANS. - Jade, monsieur Cairn est militant syndicaliste. Tenant d'une ligne pure et dure. Très dévoué à sa cause. Entré à l'usine il y a deux ans, élu six mois plus tard délégué du personnel : ascension
foudroyante ! - Parlez-nous de ce meeting, Cairn.
CAIRN. - Ce n'était pas un meeting, monsieur.
DIEUDANS. - C'est vous le spécialiste, après tout. Quel est le terme exact ?
CAIRN. - Assemblée générale du personnel, monsieur.
DIEUDANS. - J'en prends bonne note. - Comme vous le savez, messieurs, les usines Dieudans sont en grève. Les ouvriers occupent les ateliers. Les bureaux sont bouclés, fax et téléphones débranchés, une banderole réclamant ma démission pendouille sur la façade nord, et notre DRH a eu le nez cassé. Monsieur Cairn, ici présent, est le leader charismatique du mouvement. Comme il était, hier après-midi, fortement question de me lyncher, monsieur Cairn, grand prince, a déclaré « Ne faisons pas de tout ça une affaire de personnes. » Vous êtes un homme d'honneur, Cairn. Je suis un homme d'honneur. Nous sommes des hommes d'honneur. Voilà tout ce sur quoi je mise : l'honneur. Chaque jour qui passe ruine l'entreprise, de laquelle dépend la survie d'un millier de familles.
CAIRN. - Survie est le mot exact, monsieur. (Jade rit.) Avez-vous la moindre idée de ce que signifie le mot « survie », mademoiselle ?
DE LA BOUCLE. - Remontez vos chaussettes, Cairn, et dites bonjour à la dame.
JADE. - Il y a des tas de mots dont j'ignore le sens, monsieur Cairn.
CAIRN. - Mais qui, néanmoins, vous font rire.
JADE. - Vous allez me donner à copier cent fois « Je ne dois pas rire en présence d'un prolétaire ? »
DE LA BOUCLE. - Albert, vous avez une fille du tonnerre !
2, rue Edouard Poisson 93304 Aubervilliers
Voiture : par la Porte d'Aubervilliers ou de La Villette - puis direction Aubervilliers centre
Navette retour : le Théâtre de la Commune met à votre disposition une navette retour gratuite du mardi au samedi - dans la limite des places disponibles. Elle dessert les stations Porte de la Villette, Stalingrad, Gare de l'Est et Châtelet.