Avec Blow The Bloody Doors Off !, Catherine Diverrès « soumet » l’écriture chorégraphique à la partition musicale de Jean-Luc Guionnet, compositeur et complice de longue date. Un concerto porté par huit danseurs et sept instrumentistes.
« Il n’existe aucune frontière, aucune limite temporelle aux affinités électives », dit Catherine Diverrès. Dans Blow The Bloody Doors Off !, que l’on pourrait traduire par « Défonce ces putains de portes ! », la chorégraphe fait voler en éclat ses propres principes, parce qu’en totale confiance avec le compositeur Jean-Luc Guionnet et le percussionniste Seijiro Murayama, complices de longue date.
Conçue comme un concerto, la pièce repose sur les croisements, les rapports entre les musiciens de l’ensemble Dedalus et les danseurs, tous physiquement présents sur le plateau, modelant l’espace et le temps. À la précision et à l’élégance sauvage, ce qui n’est pas contradictoire chez Catherine Diverrès, s’ajoute une énergie tribale. Alors que tout gronde ou siffle comme des avertissements à garder l’oreille ouverte, la chorégraphe se demande : « Est-il possible d’en revenir à la spontanéité de l’enfance dans l’énergie de l’immédiat ? » Sans doute dans ce spectacle, où il est aussi question de vertige, de miroir, de bornes à dépasser, comme le titre l’indique.
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