Ruptures et fluidité
Créations
Elle commence sa formation par la danse classique dès l'âge de cinq ans, abordant notamment la technique Vaganova avec Suzan Oussov. À partir de 1975, elle s'initie aux techniques américaines (Limon, Graham, Cunnigham, Nikolaïs), puis entre à Mudra. Elle danse ensuite chez Félix Blaska et Dominique Bagouet. En 1979, elle rencontre Bernardo Montet, avec qui elle se rend au Japon (1983) pour suivre l'enseignement de Kazuo Ôno. Ils y créent Instance, duo fondateur de leur langage chorégraphique, couronné ensuite du premier prix du concours de Nyon. À nouveau primés à Bagnolet en 1984 pour Le Rêve d'Helen Keller, ils poursuivent leur travail au sein de leur compagnie, le Studio DM. En 1994, ils prennent la direction du Centre Chorégraphique National de Rennes et de Bretagne, que Diverrès assure seule depuis 1998.
La rencontre avec Ôno en 1982 permet à Catherine Diverrès d’ouvrir une voie qui se détache aussi bien du modèle de l’expressionnisme allemand que des courants minimalistes américains. Basé sur un déploiement de l’espace intérieur, son travail de création a pour point de départ une approche du vide qui suscite l’émergence d’images mentales profondes. Ce processus contribue à créer un univers commun à l’ensemble de ses danseurs et nourrit la qualité du geste. Chez elle, la danse est duelle, soumise au doute, à la contradiction. Le mouvement est en tension vibratile ou nerveux, marqué de troubles, de ruptures d’où naissent de purs moments de fluidité et de grâce. Danseuse d’une rare qualité, elle associe ses interprètes au processus de création et s’emploie à ce que chacun devienne auteur de sa propre danse. Pour Catherine Diverrès, le corps est chargé d’une conscience d’être qui ouvre le regard sur le monde. L’acte chorégraphique revêt chez elle une sorte de gravité éthique.
Irène Filiberti et Philippe Le Moal
in Le Dictionnaire de la danse
Éditions Larousse, Librairie de la danse, 1999
Catherine Diverrès, au nom du Studio DM puis pour le CCNRB, a déjà réalisé dix-sept créations chorégraphiques et trois films issus de ces pièces. Ces productions bénéficient depuis 1988 du soutien régulier de l’ADAMI, de la Fondation Beaumarchais (SACD), de l’ONDA (Office national de diffusion artistique) et de l’AFAA (Association française d’action artistique).
2012 Penthésilées…
2011 Ô Sensei, présenté au Théâtre National de Chaillot
2010 Encor, présenté au Théâtre National de Chaillot
2008 La Maison du sourd
2007 Blowin’
2006 alla prima
2001 Voltes, re-création
2000 4 + 1 (little song)
1999 Le Double de la Bataille impromptu
Corpus
1997 Stances, 9ème Biennale nationale de danse du Val-de-Marne
1996 Fruits, Montpellier Danse 96, le Festival d’Automne à Paris
1995 Retour
L’Ombre du ciel, Festival Nouvelles Scènes-Dijon
1993 Ces Poussières
1992 Tauride, est aussi un film-vidéo couleur sonore de 26’, réal. Téo Hernandez)
1990 Concertino, est aussi un film-vidéo couleur muet de 32’ de Téo Hernandez.
1989 Fragment
1988 Le Printemps, prix d’interprétation décerné à Rita Quaglia au Concours chorégraphique international de Bagnolet, est aussi un film-vidéo couleur sonore de 26', réal. Gilles Moiss
1986 L’Arbitre des Élégances
1985 Lie
1984 Le Rêve d’Helen Keller, premier prix au Concours chorégraphique international de Bagnolet, prix du Ministère de la Culture
1983 Instance, premier prix au Concours international de chorégraphie de Nyon, prix de la Ville de Vernier (Suisse).
Cet(te) artiste n'est pas lié(e) en ce moment à un spectacle.
Chaillot - Théâtre national de la Danse, Paris
Théâtre Suresnes - Jean Vilar, Suresnes
Chaillot - Théâtre national de la Danse, Paris
Chaillot - Théâtre national de la Danse, Paris
Chaillot - Théâtre national de la Danse, Paris
MC93, Bobigny
Chaillot - Théâtre national de la Danse, Paris
Chaillot - Théâtre national de la Danse, Paris
Chaillot - Théâtre national de la Danse, Paris
Théâtre de la Bastille, Paris