Comprendre d’où vient la danse et ce qui meut les corps. Questionner et faire apparaître ce mystérieux centre de gravité qui tout à coup prend forme sur la scène et fait advenir du vivant. Voici la quête qui anime Boomerang.
Claudia Triozzi est de ces chorégraphes pour qui le corps doit excéder les limites de la chorégraphie. Venue en droite ligne de la « non danse », ce geste valeureux qui clôtura l’ère des pas de deux codifiés, elle ouvre le plateau à l’autre et l’insolite. Un boucher et un tailleur de pierre traversaient sa précédente création Pour une thèse vivante. Chez elle, la machinerie spectacle est en vrac mais elle est au complet. Elle part des cordes vocales, passe par un cerveau penseur à toute heure, redescend dans les pieds qui arpentent le sol, se pose quelque part entre art plastique, musique et théâtre. Un kit hétéroclite à l’intérieur duquel déambule cette curieuse interprète qui ne dissocie jamais le plaisir de la chair vivante sous nos yeux du désir de comprendre et faire comprendre ce qui a été, est, et sera. Boomerang ou le retour à soi est une introspection qui ne dit pas son nom. Dans cette performance, Claudia Triozzi revient aux sources, s’approprie à l’italienne le buto japonais, diffuse les interviews de ses icones personnelles et rythme ses déambulations par l’émission de souffles « pathologiques ». Son but est clair : Je veux penser un corps qui parcourt la scène, un corps traversé par une histoire du théâtre, par une cadence du rythme dansé, par une mémoire visuelle et par le chant.
41, avenue des Grésillons 92230 Gennevilliers
Voiture : Porte de Clichy, direction Clichy-centre. Tout de suite à gauche après le Pont de Clichy, direction Asnières-centre.
A 86 Sortie Paris Porte Pouchet. Au premier feu tourner à droite, avenue des Grésillons.