Conseillé à partir de 16 ans.
Comédie musico-névrotique. La mère désire Luc. Luc rêve de Norvège. Nicole étudie le danois. Igor désire Nicole. Nicole rêve de kidnapping. Le chœur est inutile. La mère désire le père. Le père aime les abeilles. Igor rêve d’amour. Le père aussi. La mère aussi. Le chœur se souvient d’une phrase du pape. Tous chantent. Igor disparaît.
La famille d’Igor est une famille à part entière. Elle a son fonctionnement propre avec ses rites, ses non-dits, son langage. Je veux inviter le spectateur à assister à l’intimité de cette famille. C’est déjà un spectacle en soi.
Mettre sur scène cette famille c’est interroger le bien fondé des règles qui régissent un groupe. Plonger dans leur quotidien, les parents d’Igor ne peuvent imaginer un autre mode de vie : le remettre en cause, ce serait interroger leur bonheur et la légitimité de leur clan. Ils feront tout pour ne pas voir le mal-être d’Igor. Le modèle familial doit survivre quitte à sacrifier Igor.
Igor ne trouve pas sa place parmi ceux qui l’ont engendré, qui l’ont éduqué. Je souhaite montrer à quel point la structure familiale peut être étouffante, à quel point – parce qu’elle est notre premier repère - elle peut rendre inapte à l’épanouissement personnel et au monde extérieur.
Parce que le cercle familial est rigide, Igor ne sait plus ce qu’il veut, il n’arrive pas à se réaliser. Perdu dans ses propres désirs et l’attente de ses parents, entre ses racines et ce qu’il est, il devient passif. Il disparaît parce qu’il ne peut pas reproduire le modèle familial et que les mécanismes d’exclusion sont totalement arbitraires.
La maison et autour, les ténèbres.
Cette image simpliste est le schéma imposé à Igor par ses parents. Elle est la vision manichéenne du monde dont je veux rire.
La disparition parle de toutes les formes d’exclusion : le déni de soi, la marginalisation, la dépression, la toxicomanie, le suicide. La famille d’Igor symbolise la norme tyrannique qui l’empêche d’exprimer ses propres désirs, qui questionne sa place dans le groupe sans jamais se poser la question de ce qu’il est vraiment.
Comment Igor a disparu est une sorte de témoignage. Sans proposer aucun message, aucune solution, à la disparition d’Igor, j’aimerais seulement mettre un peu de lumière sur le rôle que nous jouons tous face à l’exclusion et à la solitude.
C’est une comédie.
Jean Bechetoille
Musique : Les Sept dernières parole du Christ de Joseph Haydn, arrangements et création originale Romain Francisco.
Une tres belle surprise Un spectacle tres bien joue et mis en scene De l humour sur un sujet interressant L acteur interpretant Igor est excelent meme si les autres comediens sont aussi tres bons Depechez vous
Pour 1 Notes
Une tres belle surprise Un spectacle tres bien joue et mis en scene De l humour sur un sujet interressant L acteur interpretant Igor est excelent meme si les autres comediens sont aussi tres bons Depechez vous
30, rue du Chevaleret 75013 Paris