Brillant effet miroir entre Beethoven et Messiaen par un quatuor de solistes porté par la complicité.
La saison dernière, Edgar Moreau et David Kadouch appariaient Beethoven et Chopin. Avec Raphaëlle Moreau, ils reviennent au grand Ludwig dont le finale du « Gassenhaeur » se retient comme une chanson populaire – en fait un extrait d’opéra à la mode que chacun sifflotait dans les rues de Vienne.
Bond dans le temps et changement d’ambiance en deuxième partie de matinée. Drôle de formation que celle du Quatuor pour la fin du Temps de Messiaen ? Il fallait bien s’adapter, en 1941, aux moyens du bord : à savoir ceux du camp de Görlitz, en Silésie, où le compositeur était retenu prisonnier. Un chef-d’œuvre exploré avec la clarinette experte de Raphaël Sévère « dont le jeu concilie les fusées jubilatoires des chants d’oiseaux et le vertige métaphysique devant le temps » (Diapason d’or, Choc de Classica).
Beethoven Trio pour piano, violon et violoncelle n° 4 op. 11 « Gassenhauer »
Messiaen Quatuor pour la Fin du Temps, pour violon, clarinette, violoncelle et piano
15, avenue Montaigne 75008 Paris