En langue italienne.
Ainsi font toutes ou L’École des amants. Quand Da Ponte et Mozart font la leçon, fût-elle pleine de grâce, l’apprentissage est rude et cruel. Jeu de masques et jeu de dupes, les règles s’embrouillent et tout le monde perd.
Musique de Wolfgang Amadeus Mozart (1756-1791)
Livret de Lorenzo Da Ponte
Direction musicale : Michael Schonwandt
Mise en scène, décors et costumes : Ezio Toffolutti
Lumières : André Diot
Chef de Choeur : Alessandro Di Stefano
Avec l'Orchestre et Choeur de l’Opéra national de Paris.
Ainsi font toutes ou l’École des amants. Quand Lorenzo Da Ponte fait la leçon, l’apprentissage est rude et cruel, même si Mozart ne peut s’empêcher d’entremêler sa grâce à l’implacable démonstration. Sous le regard de deux apprentis sorciers, deux frères et deux sœurs se perdent dans l’alchimie du désir. Il y a des faux soldats, des faux Albanais, un faux médecin, un faux notaire, mais surtout des faux-semblants et des faux amis… Et l’on voudrait que les sentiments soientéternels et que le cœur n’ait pas d’intermittences ? Jeu de masques et jeu de dupes, les règles s’embrouillent et tout le monde perd. Le Marivaux le plus abstrait et, déjà, le Musset le moins complaisant se retrouvent dans la polyphonie vertigineuse de ce concerto à six voix. Michael Schønwandt mène ces écoliers sur les chemins de la connaissance.
Così fan tutte a été commandé à Mozart début septembre 1789, par l’empereur Joseph II qui, d’après la légende, aurait lui-même choisi le sujet : un fait divers qui venait de défrayer la chronique mondaine. Lorenzo da Ponte eut à nouveau la charge du livret : Mozart avait déjà fait appel à lui pour ses deux précédents ouvrages et surtout il avait créé avec lui l’opéra moderne, c’est à dire un opéra où l’orchestre quitte son simple rôle d’accompagnateur pour éclairer en profondeur la psychologie des personnages.
Così fan tutte fait partie, avec La Clémence de Titus, des opéras de Mozart qui ont suscité le plus de malentendus. Pendant bien longtemps, on n’a voulu y voir qu’une comédie galante, un « marivaudage » frivole pour lequel le compositeur avait écrit une musique charmante, mais superficielle. Le livret de Da Ponte, il est vrai, après les audaces des Noces de Figaro et de Don Giovanni, a pu sembler conventionnel. Mais il est habile, bien construit, toujours théâtral, et Mozart, avec sa musique sensuelle, brûlante, passionnée, lui a donné des prolongements psychologiques insoupçonnés : il lui a fait poser les questions essentielles de l’amour et lui a insufflé un fond de gravité que ne possédait pas la farce initiale.
Place de l'Opéra 75009 Paris
Réservation possible également au 01 40 13 84 65 pour les places non disponibles en ligne et/ou pour les choisir.
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