La représentation du 1er mars sera suivi de l'intervention Mme Rachel Jedinak, présidente d'honneur de la mémoire juive et membre fondateur du comité Tlemcen pour la pose des plaques dans les écoles en mémoire des enfants juifs déportés et assassiné.
1914-1918. 1939-1945. Dates gravées en chacun de nous comme des marques indélébiles de la folie des hommes. Deux conflits que nous avons choisis d’associer dans une même évocation.
Ces Français qui s’expriment dans la tourmente de la guerre sont des hommes politiques, des artistes mais aussi des anonymes, hommes et femmes, Français de souche ou non.
Avec humour et gravité, deux comédiens et deux musiciens endossent des personnages, tour à tour témoins et acteurs de leur histoire et de la grande Histoire, et vous emportent dans une traversée pleine d’émotions. Le désespoir côtoie l’urgence de vivre, la peur le dépassement de soi, les traîtres cohabitent avec les héros.
Un spectacle théâtral et musical où jeunes et moins jeunes se retrouvent autour d’une mémoire récente, familiale, provoquant partages, débats, rires parfois. Textes et chansons restent d’une portée saisissante et continuent d’interroger notre monde.
Conçue au départ pour les « Nocturnes du Musée de l’Armée », à l’Hôtel National des Invalides, sous la forme d’un parcours-spectacle, cette proposition littéraire, musicale et théâtrale est à présent disponible dans une version qui peut s’adapter à une présentation dans une médiathèque, un mémorial, un théâtre ou un musée. Au delà de l’intérêt historique, nous souhaitons également mettre l’accent sur la dimension littéraire et artistique de ce programme.
En effet, les auteurs les plus prestigieux, de Guillaume Apollinaire à Louis-Ferdinand Céline, d’Alphonse Daudet à Paul Eluard, sont convoqués à l’heure d’écrire une histoire des deux guerres mondiales.
Témoins de leur époque, parfois engagés sur les champs de bataille, ils donnèrent à leurs récits une dimension poétique et dramatique absolument bouleversante. Pour autant, nous n’avons pas oublié les anonymes, les sans-grades, témoins et souffre-douleurs de ces années noires. Leurs écrits font naître chez ceux qui les écoutent une émotion et une empathie palpables. Nous interrogeant sur la force de ces textes, nous constatons que ces époques sont encore proches de nous, qu’ elles font partie non seulement de la mémoire collective de tous, mais aussi de la mémoire familiale de chacun.
Il n’est pas si loin, il est encore présent, ce moment où une mère, une grand-tante évoquent l’exode et les tickets de rationnement, le frère parti au front, les voisins arrêtés par la Gestapo. Et c’est ce passé si proche et si lointain, à l’heure de la révolution numérique, qui fait que les jeunes générations sont touchées par ces écrits, que les débats autour de ces périodes sont encore si passionnés. Les deux guerres mondiales ont façonné notre monde, les soubresauts économiques et boursiers de l’entre-deux-guerres font écho à nos propres incertitudes quant à la finance mondiale, le spectre du pouvoir totalitaire ressurgit à chaque élection majeure, que ce soit dans notre pays ou bien sur le plan mondial.
Et puis il y a les discours. Ceux des hommes politiques. Là en revanche, s’inscrivent la netteté d’une opinion, la force d’un engagement, ou bien le renoncement aux idéaux et l’aliénation de la liberté. Et c’est ainsi que reviennent les fantômes de Clémenceau, de Churchill, celui de de Gaulle mais aussi de Pétain.
Nous avons voulu une forme parfois grave, mais également ludique, nous apercevant que l’humour et la grâce d’une chanson font souvent passer au premier plan des idées simples telles que la résistance à l’oppression et la dénonciation des pouvoirs abusifs, et que lorsque la liberté revient ou que la guerre se termine, la joie éclate dans les coeurs et se répand à la vitesse de l’éclair.
2 bis, Passage La Ruelle 75018 Paris