Présentation
Notes de l’auteur
Notes de mise en scène
Une pièce en trois tableaux d’une demi-heure environ, écrite pour six personnages ou plutôt pour deux comédiens qui osent changer à chaque acte de personnage, d’apparence, de caractère...
Premier tableau : un malade dans une chambre d’hôpital. Survient une " visiteuse " un peu étrange qui lui proposera de faire l’amour avec lui. Pour défier la maladie.
Deuxième tableau : un acteur dynamique mais sans argent et sans emploi veut louer un appartement onéreux. Il affole l’employée de l’agence, une personne timide et complexée, lui propose de s’installer avec lui dans cet appartement inabordable. Variation sur l’impossibilité financière, le rêve et le luxe.
Troisième tableau : dans un hôtel ou un appartement assez minable. Se réveillent après une belle nuit d’amour un jeune militaire et une jeune femme, un peu vamp... vaguement, très vaguement prostituée. Soudain, elle lui révèle qu’elle est un homme...
Les trois actions de Défis, Impossibilités et Autres Embûches se regroupent sous un thème commun, celui de l’impossibilité de vivre et d’aimer décemment, celui de la quête d’un bonheur désespérément inaccessible.
Par son titre, la pièce de Bernard da Costa, annonce déjà sa conclusion, dénonce par avance un manquement à la vie ; ce qui compte n’est pas de dire la fin de l’histoire, mais d’expliquer comment la fin arrive et de prouver l’inexorable répétition de cette fin.
Défis, Impossibilités et Autres Embûches apparaît aussi comme l’histoire d’un spectateur tenu en haleine, qui attend le miracle, le dénouement heureux... cependant la logique veille, le quotidien gagne et annihile une dernière fois, le rêve...
Ces trois courtes pièces content trois différentes impossibilités : échanges, désirs de connaître l’autre, de l’entraîner au-delà de sa condition physique, sociale ou sexuelle... efforts maladroits mais progressifs pour entrer dans les pensées, les gestes, les élans de celui qui se sait pourtant cerné... soudaine révélation de ce que pourrait être la vie... espoir donc et en quelque sorte victoire sur sa propre fatalité. L’homme peut résister à tout. Il est inexpugnable.
Dans un univers à la Magritte, où les perspectives sont renversées, et l’œil bouleversé par un agencement objectif et subjectif à la fois, deux comédiens proposent une médiation de six personnages en parcourant différentes énergies (théâtralisation, privé, non-jeu, désarmement et incarnation...)
Les acteurs ne tentent pas de composer plusieurs personnages, mais plutôt différentes images de nous-mêmes. Ils ne s’agit pas de transformer un corps mais de faire apparaître le désarroi et le désir de l’être humain... et ceci dans un univers et un langage tragi-comique et poétique.
Du fait même de l’instabilité des personnages, de l’action dramatique, le spectacle proposera un jeu de flottements, de mouvements dans les registres et les actions, aux seuls fins du plaisir théâtral.
2, passage du Bureau 75011 Paris