Soixante ans après l’indépendance de l’Algérie, le récit de cette guerre terrible, raconté par Mouloud Feraoun et porté par des comédiens algériens, brûle encore. À ne pas manquer.
Assassiné le 15 mars 1962 par un commando de l’OAS, l’écrivain algérien Mouloud Feraoun n’aura pas connu l’indépendance de son pays, proclamée le jour même de ses obsèques. Il laisse un journal passionnant, écrit pratiquement durant toute la guerre (de 1955 à 1962). Celui-ci a bouleversé toutes les personnes qui l’ont lu.
Avec Divorce sans mariage, le metteur en scène Walid Bouchebbah porte au théâtre ce témoignage exceptionnel qui condamne radicalement la violence aveugle, et notamment celle du FLN, mais surtout celle de la colonisation et revendique « le droit à la légitime défense des opprimés devant les oppresseurs… »
La pièce est une succession de tableaux qui restituent la vie quotidienne du peuple algérien, dans toutes ses figures, héroïques ou martyrisées, et affirme : « La vérité c’est qu’il n’y a pas eu mariage… Les Français sont restés étrangers ». Elle est interprétée par les comédiens Fodil Assoul, Mourad Oujite et le musicien Farouk Boutajine, tous formés au prestigieux Institut supérieur des arts dramatiques d’Alger.
« Dans un contexte politique et social tendu, la pièce de Walid Bouchebbah est un appel à la tolérance. » La Terrasse
Place Jacques Brel 78505 Sartrouville