Laurence Vielle, marcheuse du verbe et démarcheuse d’histoires, arpente le plat pays. Parcourant les 150 kilomètres qui séparent la ville du Coq à celle de Lasne, elle traverse la frontière linguistique, remonte l’histoire des histoires, chemine dans la mémoire de sa famille. Dans son sac, elle met toutes les questions sur un passé obscur, celui où se côtoient, durant la Seconde Guerre mondiale, un collaborateur et un résistant. On la suit dans cette aventure où le corps se fait verbe et le verbe devient corps. Du Coq à Lasne, forcément.
Traversée de Flandre-Bruxelles-Wallonie. Voyage à pied dans l’espace et le temps, qu'importe ? « C’est le cheminement qui importe. » Laurence Vielle nous invite à un cheminement dans la mémoire perdue d’une famille belge. Il est question d'animaux, de coq mais surtout d'âne, de langue maternelle et d'identité.
Seule en scène à travers les paysages flamands et wallons qui défilent, la comédienne rejoue les moments clés de son histoire familiale, à la recherche d'un passé qui ne passe pas, quelque part entre 1939 et 1945. Conteuse, elle redonne voix à son arrière-grand-mère Alice, soeur d'un oncle collaborateur et mère de quatre enfants dont deux fils résistants dans le réseau Comète. Sans vergogne, elle réveille les morts et brandit les fantômes qu'on aimerait oublier mais qui ressurgissent sans cesse.
Une audacieuse psychanalyse historique dans laquelle Laurence Vielle exhume aussi la fracture de la Belgique actuelle. A nous de découvrir tous les secrets de l’art de cette conteuse et de cette comédienne hors pair.
« Laurence Vielle nous emmène à sa manière singulière de grande marcheuse sur les chemins de son histoire familiale et de notre histoire belge, partagées entre résistance et collaboration. Emouvant, drôle, pudique et fort. » La Libre Belgique
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