En toute transparence

Dans des boîtes-vitrines, à géométrie variable, des personnages sont surpris dans leur intimité. Ils dévoilent leur paysage intérieur, se confient, par choix ou par contrainte. Ils montrent ce qu’ils pensaient ne jamais laisser voir, dans un lâcher prise libérateur. De ces cabinets de curiosité, ces jardins secrets, s’échappent des monologues intérieurs ou des dialogues imaginaires : parlés, musicalisés, dansés…

« Je veux savoir user de mon esprit à le frotter jusqu’à la transparence contre tous les mystères du monde » Henry Gougaud/Le Trouveur de feu

Nous avons eu envie d’explorer cette thématique de la transparence sous différents angles, en la tournant à proprement parler dans tous les sens, en mettant en scène des personnages qui, chacun dans leur boîte-vitrine, se racontent en faisant affleurer les différentes acceptions du thème : l’intime, le sociétal, le politique.

Et puis nous jouons avec l’objet-boîte qui contient les corps, les voix et les notes. Les boites-vitrines peuvent être posées sur un plateau de théâtre ou dans une rue ou dans un champ... Ainsi, selon les lieux de représentation, les histoires se raconteront certainement différemment, car l’environnement s’y invitera : «le paysage», la lumière qu’elle soit artificielle ou naturelle, la position du spectateur assis ou déambulant de vitrine en vitrine.

Nous nous sommes imposé certaines règles de création pour trouver collectivement un équilibre entre les différents arts. Nous improvisons avec mots, notes et mouvements, mus par des sensibilités diverses, des disciplines différentes autour de ce thème. Pour écrire six histoires qui sans doute n’en feront, à la fin, plus qu’une et dans laquelle nous emmènerons avec joie les spectateurs.