Elle porte naturellement un message optimiste et partageur sur l’art et la vie, le savant et le populaire, le classique et le traditionnel. Cette courroie de transmission magique est la chorégraphe sud-coréenne Eun-Me Ahn, repérée en France en 2013, dont le geste artistique nourri des codes les plus variés – de la danse libre d’Isadora Duncan jusqu’aux pratiques chamaniques – soutient des spectacles tous aussi aventureux les uns que les autres.
Pour sa nouvelle pièce North Korea Dance, cette tête chercheuse, qui aime se poster au carrefour de la danse et de la société, s’est plongé dans des vidéos de ballets exécutés en Corée du Nord pour à la fois connaître un peu mieux ses compatriotes mais aussi questionner l’évolution d’un art lorsqu’il est soumis depuis plus de 60 ans à un régime politique dictatorial. Une problématique passionnante à laquelle Eun-Me Ahn devrait apporter un lot d’images paradoxales. Avec un désir secret glissé entre les mouvements : « Tous les citoyens espèrent la paix entre les deux pays. Peut-être qu’aujourd’hui, le temps est venu d’essayer de nous connaître mieux. »
Jeanne Liger
31, rue des Abbesses 75018 Paris