Fabien Ducommun - Aime moi

• Un road trip musical

Suite à un revers de fortune, Fabien est embarqué presque malgré lui dans une traversée solitaire des États-Unis, au volant d'une vieille Chevrolet qu’il nomme Princesse. Ce trajet, vécu comme un mauvais concours de circonstances, prend peu à peu la tournure d’un voyage initiatique.

À mesure que les kilomètres défilent, les souvenirs marquants qui ont jalonné sa vie refont surface. Aux commandes de sa monture d’acier, bercé par le son des chansons mythiques des crooners des années 1950, au hasard de rencontres qui rejouent en miroir les scènes fondatrices de sa vie, il n'a d'autre choix que de se confronter aux fantômes de son passé.

Aime moi est le récit en mots, en musique et en chansons de ce road trip mystique et poétique, de la côte Est à l'océan Pacifique.

• Note d'intention

Aime moi est un voyage. Un road trip à travers les États-Unis. Une errance solitaire, une épopée vers soi-même.

2021. Paris. Juillet. Le voyage démarre.

En cours de chant, le regard de Monique, 97 ans, professeur de chant au moment où j’entonne cette chanson d'Elvis et qui sans attendre la fin du premier couplet affirme de but en blanc : « Vous allez faire un projet sur les crooners américains, ne vous posez pas de questions ».

Avignon. Quelques jours plus tard. L'idée me poursuit, sur une page blanche noter quelques idées. Paris. Septembre. En studio, avec le musicien/producteur Cyril Taïeb, on s'amuse à réarranger Can't help falling in love et Love me tender. Une journée, deux chansons. D'un single on passe à un EP 3 titres. Puis 5. Les mois passent, les chansons font surface de manière évidente.

2022. Paris. Janvier. Après 7 sessions de studio sur 5 mois, un album est né. Barbizon, à La Folie. Février. Résidence d'écriture. Chaque jour, je déroule un fil inattendu qui m'emmène sur les routes américaines. Les souvenirs remontent, les chansons de l'album se glissent entre les mots. Princesse, la voiture imaginaire, véhicule à ma rêverie, apparaît, le fantôme d'Elvis veille et 7 jours plus tard une V1 est sous mes yeux. Je viens d'écrire mon premier spectacle.

New York. Mars. Marcher dans les rues, au café retoucher, ciseler le texte. Plonger, creuser, épurer. Douter. Paris. Avril. Neuf mois jour pour jour après les paroles de Monique, fébrile, une première lecture. Une naissance. Aime moi voit officiellement le jour. De rencontres en rencontres, le spectacle suit son chemin. Octobre. Maison de le Poésie. Lecture à nouveau. Rencontre avec Olivier Schmitt, directeur artistique de La Scala Paris. Puis Frédéric Biessy dans la foulée. L'évidence. Ensemble nous imaginons le chemin à venir. Pourquoi ne pas commencer par des lectures à La Piccola ? Oui bonne idée. Pourquoi pas Avignon pour le festival 2023 à La Scala Avignon ? Oui bonne idée. La suite reste à écrire.

Ce spectacle est un voyage, on ne connait pas la destination, mais chaque étape est une joie. Une occasion de proposer des expériences différentes. A l'image des concerts qui peuvent avec la même set list, être acoustiques ou philharmoniques, j'imagine Aime moi comme une oeuvre-voyage en constante mutation. Les dates à la Piccola seraient comme un laboratoire, un terrain d'expérimentations ouvert au public, partagé. Une version intime. Au début du spectacle je prends la parole pour rappeler que ce qui sera vu est une étape, un trajet vers la création du spectacle final, celui que nous présenterons à Avignon. Pour ce spectacle-là, Yoann Bourgeois signera la scénographie. Marie Bourgeois m'accompagnera pour le travail sur le corps, Cyril Taïeb à la création sonore, Jean François Prigent aux guitares électrique, Tom Visser à la lumière, et l'expérience deviendra alors visuelle, sonore, complète. Plus sensorielle que jamais. Aime moi est un voyage.

Fabien Ducommun