Spectacle en anglais, surtitré en français.
Des dessins d'enfants sur les murs. Des chaises, des tables qu'il faut déplier. Mason s'y emploie maladroitement. Il veut trop bien faire. C'est son premier jour de bénévolat dans une salle des fêtes de quartier. Il y croise Hazel, le vieux Bernard qui n'habite pas loin, Beth qui se bat pour la garde de son enfant...
Auteur et metteur en scène, Alexander Zeldin est le nouvel artiste associé de l'Odéon, qui l'a fait découvrir à son public en 2018 avec Love. Il s'inscrit avec originalité dans la lignée de Peter Brook, auprès duquel il travailla : à la fois très anglais et très européen, il est également artiste associé au National Theatre.
Dans ce dernier volet de sa trilogie sur l'intimité en temps de crise, Zeldin ne commente pas, ne dénonce pas, ne semble rien souligner. Pas de grandes phrases. Les gestes les plus simples, les silences qui durent suffisent à traduire la réalité sociale. La toiture fuit. L'austérité est au programme. Les saisons passent. Le temps, pour un tribunal, de rendre son verdict sur le problème posé par Beth ; pour un conseil municipal, de se prononcer sur l'avenir de la salle ; ou pour un chœur d'amateurs, de répéter sous la conduite de Mason afin de plaider sa cause en musique. Le temps d'un spectacle où Zeldin et ses comédiens, par touches presque imperceptibles, nous rendent présentes des existences affrontant leur apocalypse personnelle.
8, boulevard Berthier 75017 Paris
Entrée du public : angle de la rue André Suarès et du Bd Berthier.