Une version sonorisée du film de F.W. Murnau en direct et en musique
A propos du spectacle Faust
Faust
La presse
La musique annonce le film. Puis, le film commence, emporté, tenu par la note tendue vers l’image. Sur scène, deux musiciens réagissent, dialoguent et transcrivent leurs émotions. Un acteur interprète les personnages du film, s’identifie. Il entre et sort du film comme Méphisto entre et sort du mur. La magie opère... Il entraîne le spectateur à sa suite, à son rythme.
Conversation multiple, tous s’expriment à tour de rôle ou simultanément, le comédien, les musiciens et l’image.
Grâce à l’inventivité, la créativité des marseillais du Cartoun Sardines, le docteur Faust sort de son silence. Patrick Ponce interprète Faust et Méphisto, il interprète Marguerite aussi, bien sûr.
Un jeu délirant de miroirs, mélange de dérisoire, de vérité et d’émotion.
Par la Cie Cartoun Sardines.
Lorsque Friedrich Wilhelm Murnau termine le tournage de son Faust en 1926, il est à l’apogée de sa carrière. Cette production met harmonieusement à profit tous les progrès de la technique moderne. Grâce à de subtils contrastes clairs/obscurs et à des trucages époustouflants, il parvient à rendre réel le fantastique et fantastique la réalité. La stylisation de l’image est particulièrement remarquable dans cette oeuvre et produit, aujourd’hui encore, un grand effet.
C’est pour ce chef-d’oeuvre du cinéma muet que l’audacieuse troupe du Cartoun Sardines Théâtre a imaginé créer une seconde vie sonore. Faust jouit ici d’une sonorisation faite de craquements de pas, de crépitements de flammes, de dialogues inventés – irrévérencieux vis à vis du grotesque des expressions mais respectueux de l’intrigue – et d’une partition inventive de Pierre Marcon, qu’il joue en direct avec Jérôme Favarel. De cette confrontation aux accents farceurs, Faust ressort triomphant, nimbé d’une nouvelle jeunesse. Réalisant son rêve éternel en somme.
« Cela faisait déjà un bout de temps que le diable me chatouillait ! Il m’a tenté ! J’ai choisi ! Un mythe universel… Un thème inépuisable… Faust et son combat avec le Diable. L’homme seul, aux prises avec ses doutes et son impuissance, face à la connaissance absolue de la vie et de la mort. Pénétrer l’univers de Faust signifie plonger dans les méandres du questionnement humain et explorer la face cachée de la vie. Quand l’homme défie Dieu, il tend la main au Diable… L’éternel combat contre l’illusion commence… Illusion que de croire à ses rêves… Comme le combat de l’acteur avec lui-même… Celui qu’il mène, seul, contre ses personnages, sa conscience, ses doutes, ses peurs, ses amours, autant de fantômes éphémères de son imaginaire… Est-ce la réalité de sa fiction ou la fiction de sa propre histoire ?
Ce projet réunit la musique, le cinéma et le théâtre et a été réalisé en collaboration avec Pierre Marcon, musicien. » Patrick Ponce
Tourmenteur de l'humanité avec la guerre, la peste ou la famine, Méphisto considère que la terre lui appartient. L'Archange Gabriel lui évoque le nom de Faust, un vieux savant, un juste dont la vie entière est la preuve que la terre n'est pas totalement soumise au Mal. Méphisto promet de détourner de Dieu l'âme de Faust. Alors la terre sera tienne, promet l'Archange...
Dans son village décimé par la peste, Faust, désespéré, trouve un grimoire lui permettant d'invoquer le Diable, et il signe avec lui un pacte de 24 heures pour sauver les malades. Mais les villageois s'en aperçoivent et veulent le lapider. En proie au suicide, Faust accepte une nouvelle proposition de Méphisto : retrouver sa jeunesse en échange de son âme…
"Hybride, inclassable et (forcément) très attachant, le Faust de Murnau « sonorisé en direct » par le Cartoun Sardines Théâtre vaut le déplacement. Mais comment font-ils ? Tandis que le film est projeté sur un écran, les trois compères produisent dialogues, musique et bruitages en tout genre. Bon sang, mais c’est bien sûr ! D’un côté, deux musiciens équipés d’un clavier et de divers instruments à vent. De l’autre, un homme-orchestre qui interprète tous les personnages. Mais alors, vraiment tous : Faust vieux, Faust jeune, Mephisto (rien de moins que le diable en personne), mais aussi la jeune et jolie Marguerite, sa mère et sa tante, etc. Cet homme aux mille personnages, cet hurluberlu aux idées folles et aux improbables bruitages se nomme Patrick Ponce… C’est tout un équilibre à trouver entre l’écran, lieu du film, et la scène, ou plutôt le petit podium sur lequel est juché le comédien. Comment éviter que le premier ne devienne la simple toile de fond, le faire-valoir du second ? Comment empêcher que le film muet ne devienne… invisible ? Heureusement, les Sardines ont plus d’un tour dans leur boîte." Les Trois Coups
"Magique et jubilatoire ne suffiront probablement pas pour dire tout le plaisir donné par la dernière création du Cartoun Sardines Théâtre. Certes la compagnie a pris l’habitude de nous régaler dans ses fréquentes apparitions au festival d’Avignon, mais là, leur désir de confronter leur « art dramatique » au 7ème art est un pari plus réussi : un petit bijou… Intense, drôle et subtil, Patrick Ponce sait jouer de tous les registres pour être les voix de ce drame intense. Jérôme Favarel au piano et Pierre Marcon au saxo, également compositeur, ne se contentent pas d’habiller musicalement les visions hallucinés du cinéaste." Le Midi Libre
Place du théâtre (quartier de la Mairie) 94130 Nogent-sur-Marne
Voiture : Autoroute A4, au niveau de la Porte de Bercy en venant de Paris, prendre la sortie n° 5 “Nogent-sur-Marne”, rester sur la voie de gauche.