Portée par une bourrasque du temps, Page, encore embrumée d’adolescence, échoue dans un royaume, une île sommaire posée au milieu de nulle part. Turia, à la fois le roi et la reine, y exerce un pouvoir strict, désordonné et indéfectible, secondé par Vox Populi, son bras gauche.
Les lois d’un monde à deux figées dans un mouvement perpétuel ne s’appliquent plus quand on est trois. Désormais tenus de vivre ensemble, Turia, Vox Populi et Page vont chercher un nouvel équilibre en se risquant même au déséquilibre. Avidité, égoïsme, cruauté croiseront en vain le fer avec insolence, naïveté et utopie.
Une ombre obscurcit le tableau et va s’inviter à la table des convives et rebattre les cartes.
Après la tragédie, le collectif la Palmera s’attaque à un autre monstre sacré, celui des contes. À travers deux auteurs et deux propositions, il s’insinue dans les histoires populaires et interroge notre mémoire collective. Comme pour Andromaque, le collectif se plaît à détourner le genre, à s’en moquer, à en abattre ses fondements, à s’appuyer sur les règles d’un monde très codifié pour mieux y pénétrer et les faire voler en éclats. Pour essayer en définitive de révéler comment ces fables modernes résonnent aujourd’hui.
Par le collectif la Palmera.
106, rue Brancion 75015 Paris