Feu Mamie ! est un seule-en-scène flamboyant, sensible et plein d'humour.
À la mort de sa grand-mère, Inès rejoint sa famille haute en couleur pour veiller « Mamie ». Entre souvenirs secrets et rituels improbables, elle creuse la terre de ses racines, en quête de son désir intime : chanter. Et hasard ou non, au même moment, Notre-Dame de Paris brûle…
« Inès de Broissia a emmené avec humour les spectateurs dans son histoire familiale. Une manière de parler de l’héritage et de la filiation. » La République du Centre
J'aime le slam pour sa poésie libre, qui claque et met en mots des images. Il percute, il bouscule. C'est dans cette force brute que j'ai trouvé l'étincelle de Feu Mamie ! À la mort de ma grand-mère, j'ai écrit un slam, sans savoir ce qu'il deviendrait. Ces mots sont restés dans un tiroir jusqu'à ce que l'idée d'un seule-en-scène s'impose : un spectacle où je chante, raconte et explore avec humour le transgénérationnel.
Le spectacle alterne entre introspection, interactions avec le public, et des personnages hauts en couleur : une mère, une tante, un vieil oncle, une thanatopractrice et une grand-mère. Jouer avec mes ancêtres me permet de créer ma propre histoire. Leur présence, à la fois lointaine et attentive, est sensible sur scène. J'ai à cœur de les incarner en privilégiant un jeu organique, guidé par leur énergie, les laissant s'exprimer à travers moi. C'est sur ce terreau commun que Romain Francisco et moi travaillons. Avec la pratique du Voice Dialogue Acting (Emmanuelle Chaulet) nous avons à cœur de laisser chaque personnage vivre pleinement.
Veiller une grand-mère pendant que Notre-Dame brûle n’est pas anodin. Ces deux événements, entre intime et collectif, invitent à réfléchir avec légèreté sur la fragilité, la transformation et l'espoir. J'aborde la mort avec foi et tendresse, cherchant ce qui se consume et ce qui renaît.
La scénographie est volontairement épurée : la terre symbolise les racines et l'héritage, tandis que la souche de bois incarne l'espace de la mère. Cette simplicité permet de concentrer l'attention sur le corps, la voix et l’émotion.
Le chant rythme le récit, avec des œuvres a capella de Ravel, Janis Joplin, Verdi et Mercedes Sosa, offrant l'occasion de déployer ma voix. Pour jouer ma note singulière et rejoindre la symphonie que nous co-créons, je m'entoure de Romain Francisco à la mise en scène. Sa fantaisie, sa rigueur et ses talents de musicien enrichissent cette aventure.
77 rue de Charonne 75011 Paris