Flashville

Le chorégraphe contemporain Lionel Hoche s’empare d’un monument de la musique romantique, La Symphonie Fantastique d’Hector Berlioz. Mémoire et imaginaire, passé et futur sont convoqués, pour nous faire entendre les excès et les convulsions qui traversent les siècles.

Flashville est centré autour de la figure d’un couple, romantique, presque mythique, dont l’histoire se dilate au coeur d’une ville imaginaire, sorte de Metropolis réinventée. De l’extrême lenteur à la fulgurance, il se joue entre cet homme et cette femme l’indicible de l’amour. Est-ce une rencontre ? Des retrouvailles ? Une séparation ? Autant de questions qui échappent au spectateur mais le magnétisent, comme cette foule de danseurs masqués qui forment une nuée énigmatique. Par leurs mouvements, ils modifient l’espace en évoluant dans un de ces mondes parallèles étonnants et virtuels si chers à la musique romantique.

Dans une chorégraphie à la fois contemporaine et ancrée dans l’imaginaire fantastique romantique, Lionel Hoche jette des ponts entre les siècles, en proie aux mêmes tourments existentiels, à la même angoisse face à la perte des idéaux. Créé en collaboration avec l’orchestre symphonique OstinatO, qui interprète La Symphonie Fantastique dans la fosse, Flashville est aussi une passionnante exploration des relations fécondes entre les écritures musicales et chorégraphiques.

Musique interprétée par l’Orchestre-Atelier OstinatO, sous la direction de Jean-Luc Tingaud.