Gabrielle a 16 ans et sa vie se résume à emmerder le monde. Soirées techno, exclusions du lycée, session chatroulette, espionnage familial : le quotidien banal d’une adolescente prête à tout pour se faire remarquer. Jusqu’au jour où une voiture la percute.
Dans la famille de Gabrielle j’ai : 1 papa absent, 1 maman parfaite, 1 jumeau ennemi.
Dans la tête de Gabrielle j’ai : 1000 envies de meurtres.
Gabrielle a 16 ans et sa vie se résume à emmerder le monde. Soirées techno, exclusions du lycée, session chatroulette, espionnage familial : le quotidien banal d’une adolescente prête à tout pour se faire remarquer. Jusqu’au jour où une voiture la percute.
Tenant le rôle de comédienne, autrice et metteuse en scène, il me paraissait évident de mettre en relief le processus artistique de cette création. Les allers-retours entre le texte, le plateau, et les acteurs sont permanents dans la pièce, et l’ont été lors de la création.
Parfois le texte résiste, les acteurs se rebellent, et la relation entre la comédienne et celle qui a écrit son rôle est conflictuelle. On donne l’impression que le texte n’est plus écrit. Par cette envie de mettre en scène une pièce, on retranscrit alors les positions conflictuelles et traditionnelles de la famille.
Écrire sur l’adolescence, ça voulait dire replonger dans mes journaux intimes, et dans mes carnets de correspondances. Ça voulait dire aussi s’amuser de mes petits traumas d’enfances, et des clichés sur la famille.
Dans cette pièce, on met en autodérision l’ego-trip d’une autrice qui veut revenir sur son passé, mais qui se fait dépasser par les événements du présent. À la fin de la pièce, les acteurs reprennent leurs indépendances et l’autrice est totalement dépossédée de son texte.
Apolline Delagarde
7 rue Véron 75018 Paris