Conjurer l’apocalypse, danser la tapisserie médiévale, relier les époques et les civilisations : l’œuvre de Gaëlle Bourges éclaire le corps de la femme, au fil de l’histoire de l’art.
Avec un titre comme Ce que tu vois, la chorégraphe Gaëlle Bourges souligne l’air de rien le socle de sa démarche d’artiste éprise d’œuvres picturales : regarder, contempler, mais aussi détailler, extraire un éclat pour tirer sur le fil d’un récit personnel ourlé d’informations.
Après la fresque Les Effets du bon et du mauvais gouvernement de Ambrogio Lorenzetti pour le spectacle Conjurer la peur, après la grotte de Lascaux pour Revoir Lascaux, Gaëlle Bourges s’immobilise, avec cinq interprètes, devant la tenture de l’Apocalypse d’Angers, qu’elle met en rapport avec le texte de l’Apocalypse de Jean et la bande son du film La Jetée, de Chris Marker.
En trait d’union de ce kaléidoscope d’images et de récits, dont Gaëlle Bourges tentera d’articuler chacun au diapason de sa singularité, le motif de fin du monde, ou de fin d’un monde en train d’exploser.
Jeanne Liger
D’après La Tenture de l’Apocalypse d’Angers
Musique Stéphane Monteiro alias Xtronik, Erwan Keravec & Pierre Henry (Extraits de Apocalypse de Jean)
Avec la participation d’un groupe d’enfants
31, rue des Abbesses 75018 Paris