Spectacle familial à partir de 7 ans.
Aux platines, le musicien Dimitri de Perrot accompagne, déclenche, anticipe chaque geste ou grimace. Au fil de ses (més)aventures, Zimmermann construit sous nos yeux un décor en carton prédécoupé, symbole d’une société fragile, prête à jeter, où l’homme se transforme en clown pathétique.
Gaff Aff est un manège vivant, une mise en scène poétique et contemporaine située entre musique, cirque, arts plastiques et danse, visible à différents degrés que l’on soit enfant émerveillé par tant de drôlerie visuelle ou adulte médusé par tant de virtuosité et de profondeur.
Prix Mimos 2007.
Martin Zimmermann, improbable héritier de Buster Keaton, aux facultés d’acrobates et de mimes stupéfiantes, vient du cirque. Dimitri de Perrot, lutin des platines et compositeur inspiré, surfe sur les vagues de la musique. Après le succès international de leurs précédentes pièces, les deux protagonistes entament une nouvelle aventure de création poétique contemporaine qui associe musique, cirque et chorégraphie.
Inspirés de textes littéraires, ils inventent un univers ludique, mêlant leurs arts et leurs imaginaires, dans une architecture de carton. Matière à l’inconsistance d’un provisoire, à la fragilité qui s’apparente à l’existence humaine, elle devient un espace flexible, se laissant transformer par une entaille ou un pli, symbolisant instantanément un théâtre, une scène ou encore un chez soi.
Une œuvre singulière qui étonne, amuse, et risque à chaque fois de nous emporter.
D’un rebut de la société, d’un emballage du « lifestyle », d’une simple boîte en carton laissée en reste, le chorégraphe et le musicien font tout d’abord une fragile construction, qui devient finalement une cabane foraine, leur théâtre. Il en résulte une chose vivante, autarcique, qu’ils font croître avec amour et confiance. En un tour de main, une découpe, un pli, une courbure, une déchirure suffisent pour en faire l’espace d’une scène, un chez-soi dans lequel ils trouvent une identité, une importance. Le carton est léger, souple, maniable, isolant. Mais il a la fragilité du provisoire. Une fragilité qui s’apparente à l’existence humaine.
Il en découle un enchaînement d’événements lorsque Martin Zimmermann et Dimitri de Perrot construisent leur nouvelle existence. Le personnage de Zimmermann s’exhibe à devenir une attraction moderne : l’homme marionnette, la curiosité vivante, l’illusionniste, ou l’humain déguisé en humain. Un manège, une scène, une piste de danse, semblables à un immense tourne-disque que le musicien met en action, se transforment en mécanismes d’exposition, et les protagonistes ne savent déjà plus faire la distinction entre exhibition voulue et exhibition sous contrainte.
En cherchant à coller à la vie moderne, le personnage de Zimmermann se trouve au point de tomber dans la mélancolie et la frustration, pour dans un même mouvement se tourner vers l’humour et une parodie poétique de la condition humaine et ainsi, telle l’aiguille sur la platine, s’en rapprocher petit à petit. Le musicien Dimitri de Perrot fait résonner le monde environnant. Sa musique reflète en même temps le monde secret, « l’autre moi » du personnage déchiré de Zimmermann, et elle évolue pour devenir elle-même protagoniste, une véritable figure musicale qui réagit, dérange, console avec tendresse.
Gaff Aff est un manège vivant, une mise en scène poétique et contemporaine située entre musique, cirque, arts plastiques et chorégraphie, où les personnages, la musique, le mouvement et la scénographie apparaissent dans une interaction intense.
"Arts plastiques, danse, cirque, musique, tous les arts sont conviés pour ce rendez-vous poétique avec l’inventivité furibonde et la créativité militante de l’homme aux prises avec son théâtre d’objets." La Terrasse
"Une troublante poétique de Don(s) Quichotte(s) des tesmps modernes." Télérama, 10 octobre 2007
à ne pas manquer!!! une sacrée bouffée d'air rafraîchissante!
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45 rue Richard Lenoir 75011 Paris