Golden hours (as you like it)

La dernière création d'Anne Teresa De Keersmaeker ouvre un nouveau chapitre des inépuisables relations qu’elle tisse entre danse et musique, sur une composition de Brian Eno.
Avec Brian Eno, la talentueuse chorégraphe de Rosas Anne Teresa De Keersmaeker ouvre un nouveau chapitre des inépuisables relations qu’elle tisse entre danse et musique.
  • Le passage du temps

Le panthéon musical d’Anne Teresa De Keersmaeker était jusqu’ici resté éloigné de certains courants. Mais sa prochaine création n’hésite pas à oser la confrontation avec Brian Eno, pionnier de la « musique ambient », arrangeur hors pair, dont il ne faut pas oublier qu’il fut influencé, en ses débuts, par John Cage et de Steve Reich. Le nom de Brian Eno reste attaché à ceux de Bryan Ferry, de David Bowie, des Talking Heads, de Peter Gabriel, autant de repères qui, selon la chorégraphe de Rosas, « marquent notre mémoire collective ».

Les premiers mots de la chanson Golden Hours sur l’album Another Green World, publié par Brian Eno en 1975, évoquent le « passage du temps » : écoulement de la durée, pour qui dit avoir trouvé dans la musique « la meilleure façon de peindre ». Un « manifeste discrètement hédoniste », selon le critique François Gorin, avec lequel Anne Teresa De Keersmaeker compose cette science des musicalités dont elle reprend à chaque fois la prodigieuse sève.

Jean-Marc Adolphe

  • Une grammaire des corps amoureux

Que se passe-t-il lorsque le discours, les rythmes et l’imagerie poétique de Shakespeare émigrent vers la danse, qu’ils se transfigurent en mouvements, en pas et en gestes, et qu’ils dévoilent des « corps pensants » habités de langage et d’intentions ? Chacun se met à l’écoute de son partenaire « danseur-acteur», obstinément muet certes, mais ayant incorporé de longs blocs de paroles.

Et voilà que se déploie une intrigue toute en mains, en pieds et en regards — une grammaire des corps amoureux ; voilà que se déplie un univers ensorcelé, habité d’extravagants personnages. En équilibre entre l’abstraction formelle et le geste concret, les danseurs tissent un enchevêtrement complexe et ininterrompu de jeux de séduction et de jeux de masques. Le désir le dispute à la répulsion, le malentendu à la folie. Le spectateur se laisse fasciner par l’intensité et la sensualité d’un univers lumineux, tendrement ironique, où la langue n’a pas besoin d’être déchiffrée pour être comprise.

  • La presse

« La pièce se révèle être une des plus radicales de la chorégraphe. Une des plus exigeantes aussi, tant pour les danseurs que pour les spectateurs. À la fois incroyablement romantique et dépouillée jusqu’à l’os. » Le Soir

« Il y a une vraie exigence chez Anne Teresa. Mais dans les dédales de la forêt des Ardennes, chère à Shakespeare, le promeneur tombera nez à nez avec la danse en état de grâce  : à reculons parfois comme dans un mouvement cinématographique, en apesanteur souvent comme dans ces trios ou ces portés. (...) « Golden Hours » n’a pas l’évidence d’un chef-d’œuvre récent comme « Vortex Temporum ». On peut même s’agacer de ses atours conceptuels. Pourtant, au final, une euphorie vous gagne. » Philippe Noisette, Les Echos, 18 juin 2015

Sélection d’avis du public

Déception totale ! Par Xavier R. - 8 juillet 2015 à 16h17

2h15 de gesticulations dans un silence des plus pesant. Une pièce dansée sans queue ni tête, une gestuelle assez répétitive, peu originale et qui frise parfois le ridicule à en devenir agaçant. On se perd totalement dans cette masturbation intellectuelle inaccessible (sauf apparemment pour les critiques professionnels... ici à Montpellier une bonne quarantaine de spectateurs sont partis avant la fin. Si j'ai fait l'effort de rester c'est vraiment par respect pour les danseurs !). Il y a tout de même 2 ou 3 passages sympas notamment un très beau solo d'une des danseuse plus rythmé que le reste. Conclusion, j'aime la danse, mais à ce point il faut arrêter de se foutre de la gueule du spectateur et se mettre à sa portée. Si vous créez un spectacle c'est bien pour le montrer à un public, non ? Arrêtons les délires conceptuels du genre ! Et pour 35€ je suis plus que déçu de ce choix incompréhensible de la programmation du festival Montpellier Danse !!!

horrible Par Barbone S. - 18 juin 2015 à 22h40

horrible horrible horrible

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Déception totale ! Par Xavier R. (1 avis) - 8 juillet 2015 à 16h17

2h15 de gesticulations dans un silence des plus pesant. Une pièce dansée sans queue ni tête, une gestuelle assez répétitive, peu originale et qui frise parfois le ridicule à en devenir agaçant. On se perd totalement dans cette masturbation intellectuelle inaccessible (sauf apparemment pour les critiques professionnels... ici à Montpellier une bonne quarantaine de spectateurs sont partis avant la fin. Si j'ai fait l'effort de rester c'est vraiment par respect pour les danseurs !). Il y a tout de même 2 ou 3 passages sympas notamment un très beau solo d'une des danseuse plus rythmé que le reste. Conclusion, j'aime la danse, mais à ce point il faut arrêter de se foutre de la gueule du spectateur et se mettre à sa portée. Si vous créez un spectacle c'est bien pour le montrer à un public, non ? Arrêtons les délires conceptuels du genre ! Et pour 35€ je suis plus que déçu de ce choix incompréhensible de la programmation du festival Montpellier Danse !!!

horrible Par Barbone S. (1 avis) - 18 juin 2015 à 22h40

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Informations pratiques

Théâtre de la Ville-Sarah Bernhardt

2, place du Châtelet 75004 Paris

Châtelet
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Plan d’accès

Théâtre de la Ville-Sarah Bernhardt
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Spectacle terminé depuis le dimanche 21 juin 2015

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