Dumont et Charpentier ou l’art du Grand Motet à la française dans sa plus parfaite plénitude.
Compositeur et chanteur, Marc-Antoine Charpentier a laissé plus de 500 pièces, pour la grande majorité d’entre elles vocales. Ainsi Leçons des ténèbres, Te Deum, oratorios et pas moins de 235 motets constituent un corpus unique pour l’époque. Si Lully et Henry Dumont sont les grandes figures de la cour, Charpentier évoluera loin des fastes de Versailles et des sphères du pouvoir. Il n’en fut pas moins apprécié par Louis XIV et c’est à sa demande qu’il composa son plus célèbre Te Deum, le H146, très probablement pour célébrer la Victoire de Steinkerque de 1692. Cette puissante fresque dont le prélude s’ouvre aux rythmes martiaux des timbales et des trompettes symbolise à elle seule le Grand Siècle des arts de Louis XIV. Au-delà de ses huit premières mesures devenues en 1953 le symbole sonore de l’Eurovision, il est urgent aujourd’hui de redécouvrir d’autres pages non moins admirables de ce compositeur si représentatif de l’esprit à la française. Sébastien Daucé, grand connaisseur de ce corpus, saura nous y initier avec bonheur.
Charpentier Ouverture pour quelque belle entreprise H. 540
Dumont Memorare O piissima Virgo Maria
Charpentier Symphonie du Kyrie de la Missa Assumpta est Maria H. 11, Salve regina à trois choeurs H. 24
Dumont Super flumina Babylonis
Charpentier Messe pour les Trépassés H. 2, Ouverture pour le sacre d’un évêque H. 536
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