Hamlet, raconté par Horatio, son ami, en 60 minutes !
60 minutes entre la naissance et la mort du Prince !
60 minutes pour 6 acteurs !
À Elseneur, le temps est déréglé, comme sorti de ses gonds…
Nous jouerons donc avec lui, ce temps inexorable qui s’écoule et nous rapproche toujours un peu plus de la fin…
Nous aurons plaisir à le partager avec vous, et, à défaut de l’arrêter, nous essaierons de le suspendre !
Hamlet est l’une des pièces les plus longues de Shakespeare, l’une des plus célèbres mais aussi la plus mystérieuse. Hamlet est, avec la Bible et Antigone, l’un des textes les plus commentés au monde.
Hamlet 60 propose une condensation radicale de cette œuvre, une forme virevoltante et jubilatoire. Bien sûr, Philippe Mangenot s’appuie sur la structure de la pièce et la respecte. Certaines scènes, souvent coupées car considérées à tort comme mineures, sont ici présentées et condensées ; il est réjouissant de voir qu’elles éclairent alors les grandes scènes incontournables. Les six acteurs, hommes et femmes, joueront Hamlet et se donneront toutes les libertés pour ne jamais se figer dans une convention théâtrale : inversion des rôles, fragments joués plusieurs fois, espace mouvant sans décors fixes…
Pour le metteur en scène, Hamlet n’est pas une figure tragique mais une figure de lumière ! Il est à l’image d’un Giordano Bruno (contemporain de Shakespeare, qui sera brûlé en 1600, l’année même où Hamlet sera joué sur la scène du Globe) qui déclarait contre l’Immuable et le Un : « le cosmos est sans point fixe et infini, en mutation parce que tout se meut sans repos entre des contraires… »
Shakespeare place « la question » et « le théâtre » au centre d’Hamlet. Hamlet est un être profondément agissant, nous le démontrerons, nous le débarrasserons et le libérerons de sa gangue romantique et psychanalytique !
Hamlet 60 est une expérience joyeuse portée par le souffle des acteurs qui fait du plateau le lieu d’une quête, celle d’une vérité qui s’invente, incertaine, toujours en mouvement, insaisissable… N’est-ce pas là la fonction du théâtre : faire vaciller le réel, lui tendre un miroir déformant pour donner à voir un monde en perpétuelle constitution, sans jamais le figer ?
La rencontre avec André Markowicz et sa traduction d’Hamlet sont au cœur d’Hamlet 60. Vers après vers, page après page, en passant par l’œil et l’oreille du traducteur, Philippe Mangenot redécouvre cette pièce et prend conscience, violemment, qu’il était passé à côté d’un continent ! En français, on ne lit jamais le texte de Shakespeare, mais toujours celui de son traducteur.
Et c’est bien l’Hamlet de Markowicz que Mangenot fait entendre dans Hamlet 60.
Le fond et la forme sont indéfectiblement liés et se relient en un ensemble de sensations. Markowicz transpose le pentamètre élisabéthain en décasyllabe. Et pour lui, traduire en conservant la forme, ce n’est pas faire des sacrifices, c’est déconstruire pour reconstruire, c’est se mettre à la place de …
C’est un processus qui engage le vivant, le verbe vivant et presque le souffle de l’acteur. Faire entendre ce vers aujourd’hui, c’est donc ne pas oublier l’oreille, c’est travailler sur une langue, un rythme, des sonorités, des jeux de mots, des jeux de sons, des répétitions et des variations, sur des mouvements, des cycles, et enfin sur un souffle, celui de Shakespeare, et sur des souffles, ceux des acteurs.
« Un spectacle à ne manquer sous aucun prétexte, brillant et inventif, qui mérite d’être reconnu à sa juste valeur. » Nicole Bourbon, Reg’Arts, le magazine du spectacle vivant
« Audace et ingéniosité pour relever l’incroyable défi de raconter l’histoire d’Hamlet en une heure chrono… » Bernard Jadot, Le Progrès
« Les héros shakespeariens (joués tour à tour par les hommes et femmes de la troupe) sont traqués pour que leurs masques tombent et que l’illusion s’évapore. Le théâtre, lui, se revigore alors. » Nadja Pobel, Le Petit Bulletin
« Brillante, la démonstration ressemble à un tableau cubiste, à un Picasso avec cette manière de représenter, sur la même toile, le modèle sous différents angles. » Antoine Mafra, Le Progrès
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