Une adaptation musicale d’une œuvre de l’auteur de Pelléas et Mélisande. Cette création mondiale du compositeur Joan Magrané Figuera s’appuie sur la courte pièce de Maurice Maeterlinck de 1894 du même titre, un siècle après la création au Châtelet du drame Marie-Magdeleine du Prix Nobel belge de 1911.
Une adaptation musicale d’une œuvre de l’auteur de Pelléas et Mélisande.
Cette création mondiale du compositeur Joan Magrané Figuera s’appuie sur la courte pièce de Maurice Maeterlinck de 1894 du même titre, un siècle après la création au Châtelet du drame Marie-Magdeleine du Prix Nobel belge de 1911.
Dans un « vieux jardin planté de saules », face à une maison familiale heureuse où règne la quiétude du soir, un vieillard et un étranger n’osent frapper à la porte. Ils sont les messagers d’une funeste nouvelle : l’une des filles de la famille est morte noyée dans le fleuve. Comment leur annoncer un tel drame ? « J’ai peur du silence qui suit les dernières paroles qui annoncent un malheur » dit le vieillard.
Dès la première lecture, je me suis senti profondément ému, touché et, dès ce moment, j’ai commencé à en imaginer une traduction sonore. Plutôt qu’une version opératique ou mélodramatique, tout me portait vers la création d’une ambiance et l’exploration de la poétique du texte afin de l’expliquer avec peu voire pas de mots, et de façon à ce que le public puisse se trouver au milieu de l’action, tout en en devenant quasiment un protagoniste. […] Nous avons cherché à juxtaposer les arts. Ou, plus exactement, à les présenter chacun dans leur entier, dans toute leur force et leur présence. Il s’agit donc tout à la fois d’une pièce de concert et d’une pièce de théâtre — de musique, de parole, de geste, le tout présenté sans hiérarchie aucune, à sa juste place.
Dans Intérieur, nous percevons une tendresse extrême et nécessaire, la constitution d’une communauté idéale qui prend en charge la douleur et la souffrance des autres, en particulier une famille, qui a été bouleversée par une terrible tragédie, mais ne le sait pas encore. […] J’amplifie le regard à l’extérieur de la maison, guidé par la voix du narrateur, dans lequel tous les personnages du texte originel se sont déposés, pour aller vers un intérieur de l’esprit, une perspective de pulsions, qui se charge de la lumière et de l’ombre de la musique atmosphérique que Joan Magrané Figuera a composée pour cette création.
1, place du Châtelet 75001 Paris