Spectacle surtitré en français.
À l’ombre de la petite colline, la foule hurle sa haine des rats. Pour lui complaire et être réélu, un ministre conclut un pacte avec un inconnu étrange : s’il extermine les rats, il recevra beaucoup d’argent, le ministre le jure sur la tête de sa fille endormie. Mais de quel droit peut-on tuer les rats ? Et croit-il vraiment, le ministre, qu’il peut manquer à sa parole sans entraîner les pires conséquences ?
« Dans Into the little Hill, comme dans tous les contes, tout est à la fois magnifique et effrayant », écrit le metteur en scène Jacques Osinski. Magnifique, puisque cette subtile et sombre variation sur le Joueur de flûte de Hamelin fait se rencontrer la prose poétique de Martin Crimp, déroulant « des rubans de magnésium et des torrents de métal en fusion », et la musique précise et emportée de George Benjamin. Effrayant, puisque l’œuvre renvoie, avec une élégante vigueur, à « nos peurs les plus vraies : la peur d’un monde sans valeurs, la peur de perdre notre humanité. » Un opéra hors du temps et contemporain, porté par le remuant Ensemble Carabanchel, qui s’affiche « spontané et perfectionniste », au service d’« une contre-culture populaire d’avant-garde ».
Into the little hill est précédé de Flight pour flûte seule de Georges Benjamin, à la flûte : Claire Luquiens.
« Into the little hill, ou la plongée onirique dans le monde trouble de la morale politique. Une réussite. » Oriane Jeancourt Galignani, Transfuge magazine
« La partition, subtile, lumineuse et inquiétante, magnifiée par l’ensemble Carabanchel et la direction précise d’Alphonse Cemin, fait la part belle aux voix et à l’intelligibilité du texte. » Sophie Bourdais, Télérama
« A la fois merveilleux et sordide, ce spectacle interroge aussi bien sur notre rapport au pouvoir et à la violence, que sur la place de l’art dans notre société, où toute musique tend à devenir accessoire. » Alexandre Jamar, Forumopera
« Ce qui frappe dans la très attendue nouvelle production du Théâtre de l’Athénée, c’est tout d’abord la pertinence visionnaire du livret. Ce qui, en 2006, restait relativement abstrait prend une actualité fulgurante treize ans plus tard. » Laurent Vilarem, Opera Online
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