Janeï

Janeï est une expression employée pour marquer un temps de réflexion, de doute. Les trois artistes se posent ici une douloureuse question "qu’est ce que la vie ?". Ils ne cherchent pas à en trouver la réponse mais s’intéressent aux traces que cette question laisse sur les individus… Un voyage échevelé vers les terres de l'absurde et de l'inattendu, en compagnie des impavides virtuoses de la métamorphose, farfelus poètes des ambiguïtés. Janei est leur troisième spectacle après Gopf et Hoi : ilss ont de plus en plus ahurissants.

Ils sont trois
Le monde, tombe-t-il par-dessus son propre bord ?

Ils sont trois, venus d’un monde à la fois présent, concret, improbable, que l’on pourrait nommer « la scène ». Espace bordé au fond d’un mur qui refuse de rester tranquille. Qui avance, recule, se soulève par pans, dévoilant placards, tiroirs, cercueils de lumières. Il y a aussi des portes. Elles ont leur vie particulière, s’ouvrent, se coulissent, juste le temps d’apercevoir un corps s’engouffrant dans le noir, puis ressortant, mais ce n’est peut-être pas le même.

Et puis il y a cette chose projetée au dehors, qui déboule par soubresauts disloqués, et qui a pris la forme d’un être humain. Nu, ou presque. Sans doute un robot, invisiblement manipulé par un personnage en noir. À moins que le robot ne soit en fait le manipulateur. D’ailleurs, tandis que la musique prend son indépendance, il se métamorphose par paliers en officier de marine.

Ils sont trois : un danseur, un acrobate, un musicien. Peut-être, finalement, un seul en trois fragments cherchant frénétiquement à se rejoindre, pour trouver sa place en cet espace de faux-semblants : la scène, le monde ?

Là en tout cas, où rien n’est jamais fixe, ni certain. Avec un sens de l’absurde proprement kafkaïen, Metzger / Zimmermann / de Perrot, cette créature multiple, jette les évidences par dessus bord, joue en virtuose de ses fragilités - des nôtres - de notre inébranlable besoin de bouger, de la déconcertante naïveté humaine qui permet de passer outre la farce des ambitions égoïstes. Et de vivre.

Janei est son troisième spectacle. Déjà, dans le premier, Gopf - qui date de 1998 - piégée par de fausses portes, de fausses fenêtres, elle se débattait à l’intérieur d’une boîte verticale, s’enroulait sur les autres elle-même, tombait, disparaissait, reparaissait, drôle de serpent égaré.

Entre-temps il y a eu Hoi. C’est tout. Metzger/Zimmermann/de Perrot a besoin de temps. Pour regarder les gens, ceux de tous les jours, et les autres, marginaux, alcoolos… Tous. Pour se regarder aussi, elle, en trois et en un, et raconter « un destin commun entrelacé, inextricable, plein de tournures et de confusion ».

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On vieillit. L'avenir de chaque homme s'évapore avec le temps et il grandit la masse de souvenirs qu'il peut contempler. Les acteurs, nous les appelons hommes d'Etat car chaque homme essaye un peu de représenter les autres hommes pour ne pas être seul : ces acteurs donc sont catapultés au bord du monde où l'intensité de l'existence est la plus grande mais où l'existence est aussi la plus douteuse.

C'est le néant au bord du monde qui amplifie la langueur jusqu'à l'infini. Là, dans l'imagination, le rien devient pays de cocagne, salle de projection des désirs.

Il arrive le moment quand les représentants ne supportent plus d'être exposés si cruellement ; ils préfèrent se retirer à huis clos, dans un système fermé de protocoles, de mouvements définis et de rapports codifiés. Ces rapports doivent être négociés. Les négociations sont difficiles, absurdes, douteuses. Il n'existe qu'un public fictif qui s'y intéresse.

Les déchets s'accumulent partout autour de cette société abrutie, des sentiments matérialisés, des membres détachés et glacés et tout sera balayé par un déluge final.

Dans la troisième pièce de Metzger/Zimmermann/de Perrot culminent les rapports de trois ambassadeurs exemplaires, entre eux et de manière individuelle, avec leurs différentes méthodes.

Janei un jeu insensé avec des associations, des allusions et des ressentiments dans un monde dans lequel les jeux de pouvoir et les identités ambiguës sont la règle. Dans Janei il n'y a pas d'histoire dans le sens narratif classique, plutôt un destin commun entrelacé et inextricable, plein de tournures et de confusions.

Une politique difficile, un carrousel de dictateurs, un cirque léthargique de l'auto-anéantissement, le sommet de la confusion.

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Sélection d’avis du public

Janeï Le 4 décembre 2004 à 19h18

j aimerai avoir l avis d un specialiste sur ce spectacle qui m a dessu par rapport au deux spectacle precedant de ces trois artistes

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Janeï Le 4 décembre 2004 à 19h18

j aimerai avoir l avis d un specialiste sur ce spectacle qui m a dessu par rapport au deux spectacle precedant de ces trois artistes

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Parc de la Villette - Grande Halle

211, avenue Jean Jaurès 75019 Paris

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Spectacle terminé depuis le dimanche 27 juin 2004

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