Journal d’un fou

Paris 18e
du 3 novembre au 18 décembre 2004

Journal d’un fou

CLASSIQUE Terminé

Changer sa condition de vie. Morceler la matière et les mots. Inventer sa révolte sociale en s'évadant dans l’écriture. La re-création quotidienne nous mènerait-elle à la folie ? Avksenty, une chair souffrante en pensée ou simplement un créateur emprisonné par ses mots ?

Proprichtchine est un jeune fonctionnaire de 29 ans, qui taille des plumes pour son directeur et parfois classe des dossiers. Il est noble de naissance, sait lire et écrire et aime à aller au théâtre, à la différence des autres fonctionnaires de son ministère. Il vit dans un petit appartement russe avec Mavra, une domestique finnoise.

C’est dans cette vie au départ routinière et sans intérêt que cet anti-héros nous emmène, à travers des lambeaux de journal intime. De jours en jours, on comprend que sa vie lui déplaît et manque de piment, qu’il est ambitieux, méprisant et jaloux, fier de sa personne… mais surtout amoureux de la fille de son directeur, Sophie.

C’est alors que tout bascule autour de lui : il veut la connaître mais n’ose pas l’aborder et le voilà qui va se créer la vie de sa dame à travers des lettres "écrites" par sa chienne, Medji, dont il feint s’emparer et qu’il introduit dans son journal. L’intimité de Sophie lui est alors dévoilée et Proprichtchine découvre avec perversion que sa promise est amoureuse et va se marier avec un jeune gentilhomme de la cour.

Tout s’écroule et la folie gagne du terrain pour s’engouffrer dans cette déception amoureuse. Il vivra désormais grâce à elle, mais ailleurs, loin de ce monde, loin de ces fonctionnaires, généraux et courtisans, en Espagne. Car il devient roi d’Espagne, Ferdinand VIII...

Ce texte sublime et déroutant offre de nombreuses prises théâtrales et laisse en suspend plusieurs questions : à quel moment Proprichtchine devient-il fou ? N’est-il pas fou depuis le début et ne raconte-t-il pas une histoire qu’il invente ou qu’il connaît par cœur pour mieux survivre ? Est-il conscient de son sort ? La folie n’est-elle pas plus riche et belle que la vie réelle ? La vie réelle n’est-elle pas délire, ou songe comme disait Calderon ? Autant de questions sans réponses, que de réponses sans questions pour ces lambeaux de vie émouvants et universels.

Par l’Amuse Théâtre.

Sélection d’avis du public

RE: RE: Journal d’un fou Le 8 décembre 2004 à 17h59

Félicitations ! Superbe interprétation d'un jeune comédien (Alexandre TOBATY). Un jeu simple, touchant et efficace. Une mise en scène intelligente et vivante. Et tout ça dans la plus grand respect du texte de GOGOL... Merci. Un bel exemple de ce que le théâtre doit être. MALVOLIO.

RE: RE: Journal d’un fou Le 28 novembre 2004 à 19h05

C'est effectivement superbe, et même quand on n'est pas de culture russe! J'avais lu, jeune, le Journal d'un fou, mais il a fallu cette mise en scène, ce jeu, et l'émotion qu'il déclenche pour que je comprenne l'extraordinaire modenité de ce texte.

RE: RE: Journal d’un fou Le 19 novembre 2004 à 15h06

Quel choc ! Le texte de Gogol prend ici une intensité troublante, parfois presque insupportable de souffrance et d'humanité. Quoique déjà ému à la lecture de ce texte superbe, il y a longtmeps déjà, je l'ai redécouvert hier soir. Il y a des gens qui vous ouvrent les yeux ! Toutes mes félicitations à Alexandre Tobaty, jeune acteur promis sans doute à un grand avenir !

RE: RE: Journal d’un fou Le 19 novembre 2004 à 14h59

Une mise en scène d'une grande intelligence, et un jeu d'acteur époustouflant ! Cela nous mène, crescendo, inexorablement, à des profondeurs psychologiques où la sensibilité le dispute à l'angoisse. Un abîme de réfelxion et d'émotions.

Vous avez vu ce spectacle ? Quel est votre avis ?

Note

Excellent

Très bon

Bon

Pas mal

Peut mieux faire

Ce champ est obligatoire
Ce champ est obligatoire

Vous pouvez consulter notre politique de modération

RE: RE: Journal d’un fou Le 8 décembre 2004 à 17h59

Félicitations ! Superbe interprétation d'un jeune comédien (Alexandre TOBATY). Un jeu simple, touchant et efficace. Une mise en scène intelligente et vivante. Et tout ça dans la plus grand respect du texte de GOGOL... Merci. Un bel exemple de ce que le théâtre doit être. MALVOLIO.

RE: RE: Journal d’un fou Le 28 novembre 2004 à 19h05

C'est effectivement superbe, et même quand on n'est pas de culture russe! J'avais lu, jeune, le Journal d'un fou, mais il a fallu cette mise en scène, ce jeu, et l'émotion qu'il déclenche pour que je comprenne l'extraordinaire modenité de ce texte.

RE: RE: Journal d’un fou Le 19 novembre 2004 à 15h06

Quel choc ! Le texte de Gogol prend ici une intensité troublante, parfois presque insupportable de souffrance et d'humanité. Quoique déjà ému à la lecture de ce texte superbe, il y a longtmeps déjà, je l'ai redécouvert hier soir. Il y a des gens qui vous ouvrent les yeux ! Toutes mes félicitations à Alexandre Tobaty, jeune acteur promis sans doute à un grand avenir !

RE: RE: Journal d’un fou Le 19 novembre 2004 à 14h59

Une mise en scène d'une grande intelligence, et un jeu d'acteur époustouflant ! Cela nous mène, crescendo, inexorablement, à des profondeurs psychologiques où la sensibilité le dispute à l'angoisse. Un abîme de réfelxion et d'émotions.

RE: RE: Journal d’un fou Le 15 novembre 2004 à 13h00

Voilà un spectacle magnifique servi par un jeune comédien de talent, qui sait nous faire rire et nous faire verser des larmes à la fin. On entre à tâtons dans un univers étrange et petit à petit on est pris à la gorge par la folie douce et belle de ce personnage. la mise en scène insiste sur l'éclatement progressif du décor qui rappelle celui de la pensée. Un spectacle qui ne manquera pas de ravir les amateurs de belle littérature et de jeu simple, dépouillé et très juste. Du très bon théâtre !

RE: Journal d’un fou Le 15 novembre 2004 à 12h47

Un très beau spectacle en effet. Un texte sublime et poétique qui laisse le spectateur perplexe après l'avoir mis mal à l'aise. On sort ému, troublé car on ne peut plus rien pour ce personnage si fascinant et attachant. La mise en scène, faite de lambeaux et de matières, rend le caractère original et très moderne de cette oeuvre. La folie n'est pas surjouée, elle pensée et intime : c'est dans un univers intérieur que l'on plonge, avec son absurde et sa beauté, sans que cette chute ne soit génée par une gestuelle caricaturale, sans tics ni tocs. Justesse et liberté du comédien qui passe par des états très différents et sait se faire haïr avant de nous toucher au plus profond de nous-mêmes, dans un retour nostalgique à l'enfance, à nos peurs et à nos solitudes. Un grand meci !

Journal d’un fou Le 15 novembre 2004 à 10h46

Bravo! - 10/10 Bravo aux créateurs qui ont su donner à chaque miette de mots du grand gogol une résonnance telle qu'ils deviennent nôtres!c'est un spectacle passionnant et émouvant.merci pour les sentiments partagés. le jeu comme la mise en scène sont parfaits et irréprochables.le comédien,à lui seul, qui maîtrise très bien l'espace scénique et la diction tient l'assistance en haleine. c'est pour moi, géorgienne, de culture russe,metteur en scène d'une troupe étudiante, une révélation de trouver à paris une mise en vie aussi moderne et émouvante du texte de gogol. bravo vraiment et longue vie à ce spectacle!et merci. écrit le 14/11/2004 par : irina (1 critique)

Informations pratiques

Tremplin Théâtre

39, rue des Trois Frères 75018 Paris

Accès handicapé (sous conditions) Montmartre
  • Métro : Abbesses à 127 m, Pigalle à 334 m
  • Bus : Drevet à 78 m, Rochechouart - Martyrs à 320 m, Pigalle à 337 m
Calcul d'itinéraires avec Apple Plan et Google Maps

Plan d’accès

Tremplin Théâtre
39, rue des Trois Frères 75018 Paris
Spectacle terminé depuis le samedi 18 décembre 2004

Pourraient aussi vous intéresser

- 21%
Le Horla

A la Folie Théâtre

- 11%
Comme il vous plaira

Théâtre Hébertot

- 22%
Gargantua

Théâtre de Poche-Montparnasse

La Serva Amorosa

Théâtre de la Porte Saint-Martin

- 32%
- 31%
Cyrano de Bergerac

Théâtre Montparnasse

Spectacle terminé depuis le samedi 18 décembre 2004