Un père dont le fils a été tué par des adolescents adeptes de Killology, un jeu vidéo ultraviolent, s’introduit chez le concepteur dudit jeu pour se venger.
Un père dont le fils a été tué par des adolescents adeptes de Killology, un jeu vidéo ultraviolent, s’introduit chez le concepteur dudit jeu pour se venger.
En adaptant un texte de l’auteur gallois Gary Owen, la compagnie Public Aléa explore les mécanismes de la violence et ouvre le débat sur la possible influence de la fiction sur les comportements humains.
Trois hommes se relaient pour dire leur vie.
Paul expose comment il a fait fortune en lançant Killology, un jeu vidéo ultra-violent dont le concept lui est venu dans un accès de haine envers un père qui le dénigrait.
Alan tente de justifier pourquoi il a décidé de se venger de Paul, en partie responsable selon lui de la mort de son fils Davey.
Davey retrace sa lente descente vers la délinquance et la rencontre funeste avec ses bourreaux, puis révèle le scénario salvateur de sa seconde vie.
Dans un espace-temps convoquant le réel et le virtuel, les vivants et les morts, le cauchemar et les rêves, les paroles s’interconnectent et s’entrechoquent, levant peu à peu le voile sur l’histoire intime des trois protagonistes et sur le drame qui les lie.
En partant d’un fait divers insoutenable, la mise à mort d’un adolescent par des jeunes gens adeptes d’un jeu vidéo dont ils se sont inspirés pour commettre leurs sévices, et en se focalisant sur les parcours de trois hommes que cet évènement tragique concerne plus ou moins directement, Gary Owen explore dans Killology certains mécanismes de la violence, aussi bien dans la sphère privée des relations père/fils que dans la sphère publique d’une société glorifiant la réussite et le profit individuels à tout prix. La pièce interroge ainsi les racines de la violence, sa nature et sa légitimation (existe-t-il une violence juste et justifiable?), ouvre le débat des répercussions dans la vie réelle des représentations de la violence fictionnées et relayées par les médias et pose la question de la fonction cathartique d’une esthétique de la violence.
Privilégiant l’adresse frontale associée à une langue directe et sans complaisance, Killology est un appel à un théâtre percutant, radical mais jamais outrancier : la violence ici n’est pas montrée mais toute entière contenue dans les mots et les paroles, conférant un impact vibrant aux différents récits et amenant sans ménagement le spectateur à se confronter à sa propre sensibilité et à sa propre conscience morale.
« Pour s’emparer de ce texte complexe de Gary Owen, Benjamin Guyot a fait le juste choix d’une direction d’acteur à la fois simple, physique et frontale. Des corps et des voix d'Eric Antoine, d'Antoine Cordier et surtout de Thibault Rigoulet émanent une troublante radicalité de vivre, qui n'a d'égale que la violence de nos sociétés. » Télérama Sortir TT
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