A travers son témoignage musclé, Virginie Despentes repose la question de la condition de la femme (et des hommes) dans notre société. Incarnée par trois comédiennes lumineuses (Anne Azoulay, Marie Denarnaud et Valérie de Dietrich), une pensée percutante qui agit comme un coup de fouet vivifiant ! Déconseillé aux moins de 16 ans.
Déconseillé aux moins de 16 ans.
À sa sortie en 2006, King Kong Théorie s’affirme d’emblée comme un texte décisif. À travers son témoignage musclé, Virginie Despentes repose la question de la condition des femmes – et des hommes – dans notre société, après son passage dans le deuxième millénaire. Est-ce que la révolution sexuelle, près d’un demi-siècle plus tôt, a permis au monde d’évoluer vers plus de tolérance, de reconnaissance et de justice ?
Dans la mise en scène de Vanessa Larré, le propos percutant et toujours d’actualité de Virginie Despentes, incarnée par trois comédiennes lumineuses, agit comme un coup de fouet euphorisant. L’analyse y est subtile et documentée ; elle dévoile, au fil du récit, une pensée brillante et universelle. La metteuse en scène opte pour une répartition à trois voix de ce texte qui n’était pas conçu pour le théâtre. Tout y est dit sans colère, sans besoin de revanche. Chaque parole sonne juste et fort, comme un couperet, et compose un plaidoyer magistral pour un nouveau féminisme.
« Les formules claquent, les mots sont saignants, mais le spectacle reste sobre jusqu'à la fin. (...) Le plus frappant, c'est la dimension politique de ce livre, publié en 206, son actualité, sa charge contre le pouvoir, le contrôle exercé sur le corps fénimin (...) » Mathieu Perez, le Canard enchaîné, 20 juin 2018
« Un beau trio de comédiennes porte le texte féministe iconoclaste et dérangeant de l’écrivaine. (...) Sur la petite scène du théâtre de la Pépinière, le trio vent debout, interpelle le public – sans forcer la voix, lui fait partager, un destin, une pensée – une joie et une souffrance d’être femme. Une femme différente, loin de la séductrice ou de la ménagère... ou même de la féministe politiquement correcte. » Philippe Chevilley, Les Echos, 23 octobre 2014
« C'est Vanessa Larré qui signe la mise en scène d'un spectacle qui frappe par son inventivité, son humour, son énergie, sans jamais être vulgaire ni provocateur. » Télérama
« Le pamphlet trash de Virginie Despentes entre en scène. (...) Anne Azoulay, Valérie de Dietrich et Barbara Schulz montent au front pour célébrer la femme forte. Et libre. » Elle
« Très illustrative - gros plans vidéos filmés live, accessoires divers (jouets d'enfant, fode ceinture...), dess code punk-, la mise en scène de Vanessa Larré ne manque pas de ressource. » GR, Libération
« Le texte passe allègrement la rampe, emporté par la mise en scène habile, inventive et dynamique de Vanessa Larré. Il est porté, investi par trois belles et audacieuses comédiennes qui jouent de tout leur corps, avec hardiesse et humour souvent, font passer les brutalités du texte, sa crudité parfois, ses éclairs et ses outrances avec une certaine classe : Anne Azoulay, Valérie de Dietrich, Barbara Schulz, sans complexes, en vrais féministes. » Annie Chénieux, JDD, 27 octobre 2014
« Les trois comédiennes se relaient, donnent au témoignage une polyphonie troublante et bouleversante. » Etienne Sorin, Le Figaro
« Récit plein de raison et tout en finesse, exposé par trois actrices passionnées…beau spectacle poétique et politique. » Le Point
« Trois actrices portent la parole de l’écrivain punk…elles se relaient donnant au témoignage une polyphonie troublante et bouleversante. » Figaroscope
« Les trois comédiennes apportent des couleurs bienvenues, de l’âpre au chatoyant ; elles savent être crues, mais jamais médiocrement. Le spectacle, lui, se joue des clichés du cabaret, de la revue, et les détourne. Le théâtre adoucit décidément les mœurs. La question du genre y trouve toute sa place, sans lourde théorie. » L’OBS
« Vanessa Larré livre une très forte adaptation de l’essai autobiographique de Virginie Despentes avec un trio de comédiennes extraordinaires. Ce road-movie féministe est une des belles surprises de cet automne théâtral. » Scèneweb
« Une pièce salutaire qui démonte les clichés et stéréotypes sous-jacents de nos comportements, et qui nous invite à la prochaine révolution : la révolution masculine ! » Théâtral Magazine
« Adaptant au théâtre King Kong Théorie de Virginie Despentes, manifeste aussi intelligent que dérangeant par son attaque en règle du féminin et de ses attendus, la comédienne et metteuse en scène Vanessa Larré réunit un énergique et génial trio. » Regards.fr
« Une belle adaptation, portée par trois comédiennes exceptionnelles. » Sortir A Paris
« Trois actrices portent avec conviction cette parole plus que jamais pertinente et d’actualité, dans une mise en scène de Vanessa Larré, punchy, sans détour, aussi brute que la partition, riche d’images choc…nécessaire, voire salutaire. Allez-y ! » Fous de théâtre
« Filez-voir ce grand-huit émotionnel, il le faut. C’est intellectuellement et esthétiquement passionnant. » A Nous Paris
« Drôle et glaçant, d’une actualité brûlante, ce « King Kong » est punk parce que sans filtre, pop parce que pétillant. Décapant et salutaire. On applaudit. » Sylvain Merle, le Parisien, 02 Juillet 2018
Virginie Despentes n’a pas sa langue dans sa poche. Elle appelle un chat, un chat (il serait d’ailleurs plus juste de redonner du féminin à la formule !). A travers le récit de son histoire, elle parle de la place des femmes dans un monde d’hommes. Elle retrace le chemin de ses expériences qui l’ont conduite à découvrir dans les plis du caché de l’incorrect, de l’interdit, ce qui lui a permis de se construire malgré la souffrance. Et de trouver cet espace de parole pour nommer sans détour, ce qui de la chair féminine est vécu comme un outrage, défini comme « inférieur », voué aux besoins « naturels » de la procréation ou de l’estomac.
Despentes dit à haute voix ce qui ne se prononce qu’avec dégoût dans nos sociétés conditionnées à rejeter tout ce qui parle du corps, sort du corps, se fait avec le corps et en particulier avec le sexe.
Le témoignage qu’elle nous livre se développe en une analyse subtile et documentée qui, au fil du récit, dévoile une pensée brillante, universelle. C’est un regard sur le monde, sur nos sociétés érigées par les hommes, pour un monde d’hommes avec la soumission passive des femmes.
Pour qui s’intéresse un peu à l’Histoire, vingt siècles de domination masculine écrivent en long et en large le récit de cette volonté politique dont la construction culturelle du genre et ses mascarades participe. Car c’est bien à une lutte de pouvoir qu’on doit la grande fable de la condition dite inférieure de la femme.
Pourquoi monter ce texte au théâtre ? Pour qu’il soit dit et entendu, pour qu’il soit incarné et que sa transmission passe par la parole et la présence des comédiennes que j’ai choisies. Au départ, un personnage s’adresse au public avec une grande sincérité : « Franchement je suis bien contente pour toutes celles à qui les choses telles qu’elles sont conviennent. C’est dit sans la moindre ironie. Il se trouve simplement que je ne fais pas partie de celles-là ». Ce personnage s’exprime sans colère, sans besoin de revanche, elle vient dire qu’elle ne trouve pas sa place dans ce monde tel qu’il est.
Et je pense que c’est le sentiment de beaucoup de gens, hommes, femmes et « autres » confondus. En tout cas, c’est le mien. Trouver sa place, son espace de liberté, d’accomplissement, réinvestir sa part de créativité pour inventer sa vie au lieu de se soumettre aux conditionnements dictés par ceux qui n’ont pour seul but que le maintien d’un ordre qui sert leurs intérêts, voilà qui est révolutionnaire ! Et là, la pièce devient un manifeste qui engage une prise de conscience plus large que le féminisme un peu réducteur qu’on aime coller aux propos de Despentes.
Vanessa Larré
1791 Olympe de Gouges rédige la « Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne »
1792 La loi permet le divorce par consentement mutuel
1804 Le code civil prévoit que : « le mari doit protection à la femme, la femme doit obéissance à son mari »
1850 Création obligatoire d’écoles de filles dans les communes de 800 habitants (loi Falloux)
1876 Hubertine Auclert fonde la société Le droit des femmes qui soutient le droit de vote pour les femmes
1903 Marie Curie reçoit le prix Nobel de physique
1920 La loi assimile la contraception à l’avortement qui est considéré comme un crime
1924 Uniformisation des programmes scolaires masculins et féminins et création d’un baccalauréat unique
1938 Suppression de l’incapacité juridique de la femme mariée
1944 Droit de vote et d’éligibilité pour les femmes
1946 Suppression de la notion de « salaire féminin »
1956 Fondation de « la maternité heureuse » qui devient en 1960 Mouvement Français pour le Planning Familial
1965 Les femmes mariées peuvent exercer une profession sans l’autorisation de leur mari
1967 Loi Neuwirth qui autorise la contraception
1970 L’autorité parentale remplace la puissance paternelle
1972
• Reconnaissance du principe « à travail égal, salaire égal »
• L’école polytechnique devient mixte : 8 femmes sont reçues
1974 Françoise Giroud première secrétaire d’état à la condition féminine
1975
• Loi Veil pour l’Interruption Volontaire de Grossesse – IVG
• Réintroduction dans la loi du divorce par consentement mutuel
1976 La mixité devient obligatoire pour tous les établissements scolaires publics
1980 Marguerite Yourcenar est la première femme élue à l’Académie française
1981 Yvette Roudy est ministre déléguée des droits de la femme
1982 L’IVG est remboursée par la Sécurité sociale
1983 La Loi Roudy pose le principe de l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes
1984 Le congé parental est ouvert à chacun des parents
1991 Édith Cresson première femme Première Ministre
1993
• La loi du 8 janvier affirme le principe de l’exercice conjoint de l’autorité parentale à l’égard de tous les enfants, quelle que soit la situation des parents
• Loi Neiertz : condamnation de l’entrave à l’IVG
2000
• Mise en oeuvre d’une politique globale d’égalité des chances dans le système éducatif
• Promulgation de la première loi sur la parité en politique
2001 Augmentation du délai légal de l’IVG de 10 à 12 semaines
2002
• Création du congé de paternité
• Reconnaissance de l’autorité parentale conjointe + garde alternée + coparentalité
• L’enfant peut porter le nom de ses deux parents
2003 Loi instaurant la prestation d’accueil du jeune enfant (PAJE)
2004 La loi du 26 mai relative au divorce introduit la procédure d’éviction du conjoint violent
2005 La loi du 12 décembre relative au traitement de la récidive des infractions pénales donne la possibilité au juge pénal d’ordonner à l’auteur de violences de résider hors du domicile ou de la résidence du couple
2006
• Loi du 4 avril renforçant la prévention et la répression des violences au sein du couple ou commises contre les mineurs ajoute le partenaire « pacsé » et les « ex » au titre des circonstances aggravantes
• Introduction de la notion de respect dans les obligations du mariage
• Alignement de l’âge légal du mariage pour les garçons et les filles à 18 ans
• Loi relative à l’égalité salariale entre les femmes et les hommes
• 29 % des entreprises sont créées par des femmes
• Les salaires des femmes sont inférieurs de 27 % à ceux des hommes (Données DARES)
2008
• Inscription dans la Constitution de « l’égal accès des femmes et des hommes aux mandats électoraux et fonctions électives, ainsi qu’aux responsabilités professionnelles et sociales »
• Les femmes représentent 47.6 % de la population active, 56,5 % des bénéficiaires du minimum vieillesse sont des femmes
• Parmi les travailleurs à temps partiel 82 % sont des femmes
2010 Vote de la loi relative aux violences faites spécifiquement aux femmes, aux violences au sein des couples et aux incidences de ces dernières sur les enfants : création de l’ordonnance de protection des victimes et du délit de harcèlement moral au sein du couple
2012 Vote de la Loi relative au harcèlement sexuel
Texte fort servi par trois actrices inspirées, mais dont on a de la peine à distinguer les personnages. C'est moins du théâtre qu'une plaidoirie dite à trois voix, qui se relaient sans véritablement dialoguer. Où est la contradiction, qui, même sans nécessairement être portée par un homme, viendrait renforcer le discours ? Le sujet se prêtait pourtant merveilleusement à développer cette voie-là. Heureusement la mise en scène, divertissante et illustrative à la fois, étoffe intelligemment ce discours.
EXCELLENTE MISE EN SCÈNE ET ACTRICES SUPERBES
Très belle interprétation d'un texte fort, les actrices font parfaitement passer le message de Virginie Despente. À conseiller à tous les publics !
Super mise en scène et interprétation. 3 super comédiennes. Cependant le discours féministe du spectacle me semble trop entendu. Rien de nouveau à part peut être l’ouverture sur la masculinité. On est un peu bousculé durant le spectacle mais c’est surtout parce qu’il montre une part de la misère du monde. La livre à sa sortie il y a 12 ans a sans doute atteint l’objectif recherché: convaincre. Son interprétation en 2018 n’y parvient pas.
Pour 9 Notes
Texte fort servi par trois actrices inspirées, mais dont on a de la peine à distinguer les personnages. C'est moins du théâtre qu'une plaidoirie dite à trois voix, qui se relaient sans véritablement dialoguer. Où est la contradiction, qui, même sans nécessairement être portée par un homme, viendrait renforcer le discours ? Le sujet se prêtait pourtant merveilleusement à développer cette voie-là. Heureusement la mise en scène, divertissante et illustrative à la fois, étoffe intelligemment ce discours.
EXCELLENTE MISE EN SCÈNE ET ACTRICES SUPERBES
Très belle interprétation d'un texte fort, les actrices font parfaitement passer le message de Virginie Despente. À conseiller à tous les publics !
Super mise en scène et interprétation. 3 super comédiennes. Cependant le discours féministe du spectacle me semble trop entendu. Rien de nouveau à part peut être l’ouverture sur la masculinité. On est un peu bousculé durant le spectacle mais c’est surtout parce qu’il montre une part de la misère du monde. La livre à sa sortie il y a 12 ans a sans doute atteint l’objectif recherché: convaincre. Son interprétation en 2018 n’y parvient pas.
C'est une pièce intéressante mais qui n'a pas la justesse et la précision de l'essai de Despentes et dont l'interprétation frôle parfois le didactisme et la vulgarisation.
Fantastique mise en scène, une belle manière de (re)découvrir l'essai déclencheur de Virginie Despentes.
Très fidèle au livre. Très bonne mise en scène. 3 actrices excellentes. Allez voir cette pièce.
Sans nous raconter sa vie, même si la pièce raconte le vécu de l'auteur, Virginie Descentes nous interpelle, nous bouscule, nous dérange à l'extrême. Sa pièce violente par les paroles, par la force de ses messages, est interprétée par trois actrices hors paire.
Une superbe mise en scène de ce texte dur, violent ; toujours très proche de l'actualité... interprétation percutante et très réussie des 3 comédiennes. A voir !
1, place Charles Dullin 75018 Paris