On entend par « enharmonie », une technique de composition musicale qui permet d’écrire un même son, à la même hauteur, de deux manières différentes et donc avec deux fonctions différentes, à l’image du sol dièse et du la bémol. La plupart des compositeurs du siècle dernier ont fait un large usage de cette technique et ce, probablement pour une raison simple : elle donne une parfaite idée de ce qu’est la notion d’évolution et de métamorphose. Or, quoi de plus proche de la vie que cette idée-là ? Selon Christoph Marthaler, sans ces enharmonies permanentes, aucune liaison entre êtres humains ne serait possible : pas de mariage, de fiançailles, pas de complicité secrète, pas même le plus innocent des baisers… C’est précisément parce que tout cela est d’une profonde évidence, tout en étant totalement mystérieux, qu’il a décidé d’intervenir, avec ses fidèles collaborateurs. Ensemble, ils ont imaginé une soirée récital, proche de l’opération chirurgicale, via laquelle ils visent à atteindre, à travers les couches qui constituent le lobe temporal de nos cerveaux, ce centre obscur, ce noyau de nuit qu’est la force d’ « enharmonie ».
C’est un lieu de décision où la température est agréable, où tout est en ordre, un intérieur à la lumière tamisée, aux murs couverts de tissus colorés. Et au milieu de toute cette rectitude, l’objet secret du désir, à la fois moelleux et tiré au cordeau : un lit taille king size. C’est dans ce lieu que se retrouvent l’intimité amoureuse des amants et l’étrangeté onirique du sommeil paradoxal. C’est là que, jour après jour, heure après heure, se déroulent les interactions, tour à tour flagrantes ou au contraire clandestines, qui fabriquent avec le temps l’évolution et le devenir des individus… Assis ou couché dans un lit king size, un couple-chanteur passe en revue un répertoire éclectique allant de la musique sérielle à Michel Polnareff, en passant par Bach et les Jackson Five. Dans cette comédie flirtant avec le boulevard, les personnages cohabitent sans se percevoir vraiment et le rêve prend le pas sur la réalité.
( Texte Theater Baset, traduction Etienne Leterrier )
« Un bonheur décalé et tendre, comme les pas de côté que la vie offre quand elle prête à sourire, et à chanter. » Brigitte Salino, Le Monde, le 18 janvier 2014
« A ne pas rater. » Philippe Chevilley, Les Echos, le 17 janvier 2014
Le chapelier , Erik Satie
Le chapelier s’étonne de constater
Que sa montre retarde de trois jours,
Bien qu’il ait eu soin de la graisser
Toujours avec du beurre de première qualité.
Mais il a laissé tomber des miettes
De pain dans les rouages,
Et il a beau plonger sa montre dans le thé,
Ça ne le fera pas avancer davantage.
Mélie mélodie, Bobby Lapointe
Oui, mon doux minet, la mini
Oui la Minie est la manie
Est la manie de Mélanie
Mélanie l’amie d’Amélie…
Amélie dont les doux nénés
Doux nénés de nounou moulés
Dans de molles laines lamées
Et mêlées de lin milanais…
Amélie dont les nénés doux
Ont donné à l’ami Milou
Milou le dadais de Limoux
L’idée d’amener des minous..
Des minous menus de Lima
Miaulant dans les dais de Damas
Et dont les mines de lama
Donnaient mille idées à Léda…
(…)
Francis Lai – Bilitis
J.J. Wachsmann – Wachetauf
Johann Georg Ebeling/Paul Gerhardt – Die güldene Sonne
The Kinks – I go to sleep
Robert Schumann – Seitichihngesehen
Erik Satie – Le Chapelier
Suzy Solidor – Ouvre
Richard Wagner – du prélude de Tristan et Isolde, 1er acte
The Jackson Five – I’ll be there
Bobby Lapoint – Méli mélodie
Wolfgang Amadeus Mozart – ensemble de La nozze di Figaro
Stephen Sondheim – You could drive a personcrazy
Geschwister Schmid – Übere Gotthard flüget Bräme
Robert Schumann – StilleLiebe / DeinAngesicht / Des SennenAbschied
MünchnerFreiheit – So lang’ man Träumenoch leben kann
Ludwig van Beethoven – Andante pour le pianoforte
Michel Polnareff – Tout tout pour ma chérie
Geschwister Schmid – s’Abigsternli
John Dowland – Come, heavysleep
Carola – Frangad av en stormvind
B.G. DeSilva, L ; Brown, R. Henderson, Al Jolson – Sonny Boy
Robert Schumann – Abendlied
Gustav Mahler – Adagiettode la 5ème symphonie
Ludwig van Beethoven – Alla Inghagrese quasi un Capriccio pour le pianoforte
Alban Berg – DemSchmerz sein Recht, op. 2, nr. 1
Chant populaire
7, av. Pablo Picasso 92000 Nanterre
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Depuis Paris Porte Maillot, prendre l'avenue Charles-de-Gaulle jusqu'au pont de Neuilly, après le pont, prendre à droite le boulevard circulaire direction Nanterre, suivre Nanterre Centre, puis itinéraire fléché.