Sur scène, l'artiste Salim Djaferi déroule un fil de définitions peu à peu déplacées par la colonisation. Mais après les mots, le réel, violent, intervient : du sang, des effondrements. Un autre langage, plastique et visuel, s'invite et complète cette reconstitution de la mémoire.
« Comment dit-on « colonisation » en arabe ? » a demandé Salim Djaferi à sa mère.
- « Koulounisation » a-t-elle répondu.
Ainsi démarre cette drôle d'enquête, une aventure linguistique tendue entre deux pays de chaque côté de la Méditerrannée, sur le fil de l'Histoire. En Algérie, Salim Djaferi a récolté autant de récits intimes que de points de vue sur cette période qu’il a du mal à nommer. Tandis que l'on parle ici de la « Guerre d'Algérie », là-bas tous les ouvrages se trouvent au rayon « Révolution algérienne » des librairies. Quelles traces de l'Histoire sont portées par ces mots ? Sur scène, l'artiste déroule un fil de définitions peu à peu déplacées par la colonisation. Mais après les mots, le réel, violent, intervient : du sang, des effondrements. Un autre langage, plastique et visuel, s'invite et complète cette reconstitution de la mémoire.
Koulounisation nous emporte dans une réflexion linguistique en spirale et nous invite à (re)penser notre histoire personnelle ou/et collective. La prestation des comédiens est à la hauteur d'un texte riche et fin.
Pour 1 Notes
Koulounisation nous emporte dans une réflexion linguistique en spirale et nous invite à (re)penser notre histoire personnelle ou/et collective. La prestation des comédiens est à la hauteur d'un texte riche et fin.
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