Kroum l'ectoplasme revient après un voyage en Europe. Il n'a rien appris, rien vécu mais veut écrire un roman et continuer à rêver. À partir de 13 ans.
Le voyage, partir, quitter le quartier, le pays pour espérer une vie meilleure, trouver le bonheur, c’est un objectif et un rêve. Fuir ! mais où ? Et comment ? Reste le voyage intérieur, l’amour, mais pourquoi tomber dans nos illusions, nos obsessions, nos répétitions sans pouvoir vraiment s’en libérer.
Dans la pièce Kroum l’ectoplasme de Hanokh Levin, écrite en 1975, un groupe de copains, trentenaires, vivent dans un quartier pauvre, cela fait écho à ce que vit la jeunesse actuelle et certains adultes acculés à la pauvreté. Ce quartier d’Israël pourrait exister dans n’importe quel pays. Ils cherchent un sens à leurs vies et comment exister dans ce chaos ? Beaucoup quittent leur pays ou essaient de réaliser leurs rêves malgré toutes les contradictions internes qu’ils subissent.
Kroum revient d’un voyage en Europe où il espérait « réussir » et s’en sortir, hélas il revient désespéré et amer, et bouleversé par plusieurs situations désolantes et irrémédiables, il décide d’écrire enfin son roman, le sujet portera sur ceux qui l’entourent.
C’est une pièce où l’on s’affronte, un théâtre de l’action en paroles où le besoin de communiquer et d’en découdre est vital, impératif. Dans les scènes où les corps se cherchent, se suivent, se trouvent, se retrouvent, s’emmêlent, il y a une spécificité très physique, très organique et authentique.
La metteuse en scène Catherine Andréa cherche toujours des interprétations singulières, physiques, extrêmes pour soutenir le jeu. Il n’y a pas de retenue dans le jeu clownesque de cette comédie dramatique, on vocifère, on gifle. On embrasse, on pleure, on s’exprime parfois out of tune, on crie.
Tout se joue dans un décor de 6 chaises accompagné par un musicien à la guitare électrique
Hanokh Levin n'a pas son pareil pour brosser un portrait désespéré du quotidien par une succession rapide de scènes courtes et percutantes. Kroum l'ectoplasme l'illustre bien. Les prestations des comédiens sont inégales mais aucun n'est mauvais et certains sont excellents. J'ai notamment été touché par le personnage de Tougati l'affligé et ai également apprécié ceux de Doupa la Godiche ou Dulcé et Félicia les parasites.
Kroum revient après un voyage de 3 ans. Son bilan : tête vide, cœur vide, sac vide... toujours empli du "mal être" et d'une résignation hargneuse et cynique qui l'avait incité à fuir. Il n'a rien fait, rien vu, même pas écrit le fameux grand roman qui l'aurait porté au pinacle de la richesse et de la notoriété. Son environnement continue de "barboter" dans sa pauvreté, sa désespérance et ses "utopies-mirages". Ce cri de désespoir est interprété avec beaucoup de dignité et une tendresse touchante par une troupe de qualité à suivre avec intérêt.
Pour 2 Notes
Hanokh Levin n'a pas son pareil pour brosser un portrait désespéré du quotidien par une succession rapide de scènes courtes et percutantes. Kroum l'ectoplasme l'illustre bien. Les prestations des comédiens sont inégales mais aucun n'est mauvais et certains sont excellents. J'ai notamment été touché par le personnage de Tougati l'affligé et ai également apprécié ceux de Doupa la Godiche ou Dulcé et Félicia les parasites.
Kroum revient après un voyage de 3 ans. Son bilan : tête vide, cœur vide, sac vide... toujours empli du "mal être" et d'une résignation hargneuse et cynique qui l'avait incité à fuir. Il n'a rien fait, rien vu, même pas écrit le fameux grand roman qui l'aurait porté au pinacle de la richesse et de la notoriété. Son environnement continue de "barboter" dans sa pauvreté, sa désespérance et ses "utopies-mirages". Ce cri de désespoir est interprété avec beaucoup de dignité et une tendresse touchante par une troupe de qualité à suivre avec intérêt.
80, Allée Darius Milhaud 75019 Paris