« Comment avons-nous pu vivre si longtemps auprès de cet homme sans rien soupçonner ? »
« La Vérité existe-t-elle ? » Sujet du Bac de philo de 1971. Jean-Claude Romand obtient 16/20.
Le 9 janvier 1993, Jean-Claude Romand tue sa femme, ses enfants, ses parents, puis tente, mais en vain, de se tuer lui-même. L’enquête révèle très vite qu’il n’était pas médecin comme il le prétendait et, chose plus difficile encore à croire, qu’il n’était rien d’autre. Il mentait depuis dix-huit ans, et ce mensonge ne recouvrait rien.
Près d’être découvert, il a préféré supprimer ceux dont il ne pouvait supporter le regard. Il a été condamné à la réclusion criminelle à perpétuité.
Fasciné par cette histoire, Emmanuel Carrère décide d’en faire le sujet d’un récit qui mettra plus de cinq ans à aboutir : ce sera L’Adversaire, une enquête dans laquelle la dérangeante fascination de l’auteur pour son sujet se mêle à son dégoût d’écrire sur le « monstre ». La compassion pour le bourreau devient une forme de complicité et Emmanuel Carrère nous entraîne avec lui dans cette plongée en Enfer.
Nous mettons ici en mouvement une matière qui n’est a priori pas faite pour le théâtre. Une adaptation du texte d’Emmanuel Carrère a donc été nécessaire. Adaptation fidèle et libre à la fois. Le spectacle n’est pas la reconstitution du fait divers mais bien celle de l’élaboration du livre et de la recherche obstinée et douloureuse du « point de vue ». Elle est par conséquent aussi l’histoire de la naissance de l’autofiction.
Dans notre adaptation, Jean-Claude Romand disparaît pour laisser la place à l’auteur - narrateur qui sera omniscient, « passe-murailles », tour à tour observateur et acteur de l’enquête. Nous nous appuyons sur trois différentes formes d’écriture : écriture documentaire (témoignages, scènes d’interrogatoires, reconstitutions), récit (Emmanuel Carrère dans son rôle de maître de cérémonie et de fil conducteur) et séquences dialoguées. Parce qu’Emmanuel Carrère est aussi un homme d’images, le texte s’écrit en chapitres et séquences. Montage, découpage. Le cinéma n’est jamais loin.
Frédéric Cherbœuf
« Au-delà du fait divers, la pièce interroge la figure de l’écrivain et les rapports entre réalité et fiction. » Catherine Robert, La Terrasse
Affaire passionnante mais la pièce souffre vraiment de la comparaison avec le magnifique film de Nicole Garcia. Evidemment, ce n’est pas le même défi mais la pièce ici est vraiment trop statique et austère. C’est peut être aussi une manière de nous transmettre un peu de la personnalité de Jean-Claude Romand mais la pièce prend parfois des airs de théâtre classique un peu ennuyeux. Monter cette œuvre en pièce de théâtre est toutefois un vrai challenge et les acteurs sont tous excellents.
Une pièce qui nous questionne sur l'engrenage dans le mensonge et la manipulation. Une mise en scène sobre et émouvante. L'espace met en valeur le jeu d'acteur. Une interprétation superbe!! Bravo, à voir!
Très belle pièce,avec un angle d'approche et une mise en scène intéressants.Les comédiens jouent formidablement,endossant en plus une double casquette pour la plupart!
Pour 3 Notes
Affaire passionnante mais la pièce souffre vraiment de la comparaison avec le magnifique film de Nicole Garcia. Evidemment, ce n’est pas le même défi mais la pièce ici est vraiment trop statique et austère. C’est peut être aussi une manière de nous transmettre un peu de la personnalité de Jean-Claude Romand mais la pièce prend parfois des airs de théâtre classique un peu ennuyeux. Monter cette œuvre en pièce de théâtre est toutefois un vrai challenge et les acteurs sont tous excellents.
Une pièce qui nous questionne sur l'engrenage dans le mensonge et la manipulation. Une mise en scène sobre et émouvante. L'espace met en valeur le jeu d'acteur. Une interprétation superbe!! Bravo, à voir!
Très belle pièce,avec un angle d'approche et une mise en scène intéressants.Les comédiens jouent formidablement,endossant en plus une double casquette pour la plupart!
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